Pratiquer la réduction : la prière du coeur
Auteur Natalie Depraz
CNRS Paris
Résumé
On tente ici d’illustrer la justesse de la comparaison que fait Husserl entre
la réduction phénoménologique et une conversion religieuse, en prenant l’exemple
très spécifique de la prière orthodoxe du coeur, où l’on trouve aussi la double
exigence essentielle de la phénoménologie, d’un retour soigneux à l’expérience
pratique et d’une description précise de l’expérience.
I. Introduction
II. Qualités attentionnelles de la prière et gestes de la réduction phénoménologique
1. Les formes endogènes d’attention
1.1 Le cadre de la prière, condition de possibilité de l’activité attentionnelle
1.2 Une première qualité d’attention : nepsis (vigilance et sobriété)
1.3 Une deuxième qualité d’attention : hésychia (l’accueil de la paix et du silence)
1.4 I prosochi : l’application de l’âme comme maintien de l’attention
2. Mise en résonance des qualités attentionnelles avec certains gestes réductifs
2.1 Le cadre pratique, un analogon de la suspension dans l’épochè
2.2 Nepsis, un analogon de la conversion réflexive
2.3 Hésychia, un analogon du laisser-être
2.4 Prosochi et temporalité
III. Qualités émotionnelles et formes d’auto-affection
1. La polarisation émotionnelle inhérente à la prière du coeur
1.1 Le travail sur les passions (pathemata) : une via negativa vers l’impassibilité (apatheia)
1.2 De la destruction des passions à leur accueil par le désir : la via positiva de l’impassibilité
1.3 Pleroforia : l’espace élargi du coeur
2. Mise en regard des qualités émotionnelles de la prière avec certaines formes de réduction radicalisée de l’affect
2.1 Négation des intérêts compulsifs et des tendances mondaines : le spectateur désintéressé comme observateur des passions
2.2 Conversion de la passion pulsionnelle en éthique du désir : l’ethos positivement détaché du spectateur phénoménologisant
2.3 La réduction radicale à l’auto-affection
IV. Conclusion : le choc-en-retour de la réduction en acte qu’est la prière du coeur sur la méthode philosophique
SOURCE
II. Qualités attentionnelles de la prière et gestes de la réduction phénoménologique
1. Les formes endogènes d’attention
1.1 Le cadre de la prière, condition de possibilité de l’activité attentionnelle
1.2 Une première qualité d’attention : nepsis (vigilance et sobriété)
1.3 Une deuxième qualité d’attention : hésychia (l’accueil de la paix et du silence)
1.4 I prosochi : l’application de l’âme comme maintien de l’attention
2. Mise en résonance des qualités attentionnelles avec certains gestes réductifs
2.1 Le cadre pratique, un analogon de la suspension dans l’épochè
2.2 Nepsis, un analogon de la conversion réflexive
2.3 Hésychia, un analogon du laisser-être
2.4 Prosochi et temporalité
III. Qualités émotionnelles et formes d’auto-affection
1. La polarisation émotionnelle inhérente à la prière du coeur
1.1 Le travail sur les passions (pathemata) : une via negativa vers l’impassibilité (apatheia)
1.2 De la destruction des passions à leur accueil par le désir : la via positiva de l’impassibilité
1.3 Pleroforia : l’espace élargi du coeur
2. Mise en regard des qualités émotionnelles de la prière avec certaines formes de réduction radicalisée de l’affect
2.1 Négation des intérêts compulsifs et des tendances mondaines : le spectateur désintéressé comme observateur des passions
2.2 Conversion de la passion pulsionnelle en éthique du désir : l’ethos positivement détaché du spectateur phénoménologisant
2.3 La réduction radicale à l’auto-affection
IV. Conclusion : le choc-en-retour de la réduction en acte qu’est la prière du coeur sur la méthode philosophique
SOURCE