Oración , Preghiera , Priére , Prayer , Gebet , Oratio, Oração de Jesus

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CATECISMO DA IGREJA CATÓLICA:
2666. Mas o nome que tudo encerra é o que o Filho de Deus recebe na sua encarnação: JESUS. O nome divino é indizível para lábios humanos mas, ao assumir a nossa humanidade, o Verbo de Deus comunica-no-lo e nós podemos invocá-lo: «Jesus», « YHWH salva» . O nome de Jesus contém tudo: Deus e o homem e toda a economia da criação e da salvação. Rezar «Jesus» é invocá-Lo, chamá-Lo a nós. O seu nome é o único que contém a presença que significa. Jesus é o Ressuscitado, e todo aquele que invocar o seu nome, acolhe o Filho de Deus que o amou e por ele Se entregou.
2667. Esta invocação de fé tão simples foi desenvolvida na tradição da oração sob as mais variadas formas, tanto no Oriente como no Ocidente. A formulação mais habitual, transmitida pelos espirituais do Sinai, da Síria e de Athos, é a invocação: «Jesus, Cristo, Filho de Deus, Senhor, tende piedade de nós, pecadores!». Ela conjuga o hino cristológico de Fl 2, 6-11 com a invocação do publicano e dos mendigos da luz (14). Por ela, o coração sintoniza com a miséria dos homens e com a misericórdia do seu Salvador.
2668. A invocação do santo Nome de Jesus é o caminho mais simples da oração contínua. Muitas vezes repetida por um coração humildemente atento, não se dispersa num «mar de palavras», mas «guarda a Palavra e produz fruto pela constância». E é possível «em todo o tempo», porque não constitui uma ocupação a par de outra, mas é a ocupação única, a de amar a Deus, que anima e transfigura toda a acção em Cristo Jesus.

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quinta-feira, 31 de março de 2011

LA ORACIÓN DEL NOMBRE DE JESÚS

«Permanece en tu corazón clamando el nombre del Señor Jesús para que el corazón se fije profundamente en el Señor, y el Señor en el corazón, y los dos sean uno». Así, pues, habiendo sido fijada una fórmula, aún queda cierto trecho que recorrer antes de llegar a la metodología psico-física del monje de origen latino, Nicéforo, del siglo XIII.

LA ORACIÓN DEL NOMBRE DE JESÚS

Luis Fernando Figari (*)
La ´oración a Jesús´[1], conocida también como ´oración del corazón´ es una breve fórmula piadosa, Señor Jesús, Hijo de Dios, ten piedad de mí, algunas veces con el añadido: pecador, repetida en el marco de un método. Hay algunos entusiastas que quieren hacer retroceder su origen hasta los apóstoles, pero, al parecer, no es posible encontrarla, con sus características actuales, antes del siglo XIII.
Sin embargo, teniendo en cuenta la naturaleza de la ´oración a Jesús´, se pueden descubrir sus orígenes en el ambiente de búsqueda de una oración continua que sella, intensamente la historia espiritual de los primeros siglos cristianos, particularmente el peregrinar de los Padres del desierto. Es doctrina común del monacato primitivo la búsqueda del ideal de la oración continua. Se dice de San Antonio de Egipto (c.250-356), quien ha pasado a la historia como ´el padre de los monjes´ que «rezaba constantemente, pues había aprendido que era necesario rezar incesantemente en privado». La aspiración a una oración incesante se nutre de orientaciones como las de San Pablo que exhorta a vivir «perseverantes en la oración» (Rom 12, 12) y a orar «sin cesar» (1Tes 5, 17).
Los ejercicios de la memoria o presencia de Dios y el combate contra pensamientos dañinos, así como la ´meditación secreta´ (krypte melete), como metódica y constante repetición, oral o mental, de una oración o frase corta o de una sentencia de la Sagrada Escritura, son el medio donde, a través de un largo proceso histórico, nace y se impone como fórmula privilegiada la ´oración a Jesús´. Ireneo Hausherr, notable estudioso del tema, sostiene que la ´oración´ es una fórmula abreviada que sintetiza la espiritualidad monástica de pénzos: lamentación, tristeza, dolor por los propios pecados.

- LAS JACULATORIAS
- COMPONENTES DE LA ´ORACIÓN A JESÚS´
- LA TEOLOGÍA DEL NOMBRE
- APROXIMACIÓN A SUS RAÍCES
- LA INVOCACIÓN DEL NOMBRE DEL SEÐOR
- LA FORMULA ORACIONAL
- SAN JUAN Y HESIQUIO
- SVJATOCHA
- EL MÉTODO PSICO-FÍSICO
- FASE ATÓNITA
- ALGUNAS PRECISIONES MAS
- LA ORACIÓN A JESÚS EN OCCIDENTE
- MÉTODO DE ORACIÓN
- BIBLIOGRAFÍA

MÉTODO DE ORACIÓN

´ORACIÓN DEL NOMBRE DE JESÚS´
PREPARACIÓN REMOTA
1. Vida cristiana activa en la Iglesia.
2. Obediencia y pureza de mente y corazón.
3. Tranquilidad de conciencia.
4. Humildad.
PREPARACIÓN INMEDIATA
1. Relajación del cuerpo, asumiendo la postura más adecuada.
2. Calmar toda emoción.
3. Eliminar toda actividad mental discursiva o imaginativa.
4. Recogerse en el interior.
5. Ponerse confiadamente en la presencia de Dios.
6. Implorar la ayuda del Espíritu Santo (1Cor 12, 3).
CUERPO
1. Concentrar la atención en el lugar del corazón [13], manteniéndose en paz y en
reverencia.
2. Al ritmo de la respiración (inspiración-espiración) repetir (oral o mentalmente) por un determinado número de veces: «Señor Jesucristo, Hijo de Dios,/ ten piedad de mí, pecador». En todo momento deberá mantenerse un reverente y vigilante recogimiento [14].

LA ORACIÓN DE JESÚS

EL MISTERIO DE LA ESPIRITUALIDAD MONÁSTICA ORTODOXA

INTRODUCCIÓN

5. UNE PRIÈRE POUR NOTRE TEMPS

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Appelée également "oeuvre spirituelle", la Prière de Jésus se trouve au coeur de la tradition ascétique et mystique du monachisme contemplatif orthodoxe. Ses racines plongent dans la plus haute antiquité chrétienne, en particulier dans la spiritualité des Pères du désert. Il serait inexact cependant de n'y voir qu'une relique vénérable d'une époque révolue, de plus teintée, pour l'homme occidental, d'un certain exotisme. Méthode d'oraison simple et souple, la Prière de Jésus reste actuelle. Elle a pu être adoptée par des hommes et des femmes modernes, s'adapter à leur mentalité et leur mode d'existence. Rayonnant au-delà des cadres institutionnels du monachisme, elle a aidé des laïcs vivant dans le monde à unifier leur vie selon l'Esprit de Jésus Christ.
Historiquement, la pratique de la prière de Jésus est née de la rencontre de deux courants spirituels distincts : d'une part la culte biblique (et même plus largement sémitique) pour les Noms de Dieu, d'autre part la pratique de l'oraison dite "jaculatoire" dans les milieux monastiques du désert.
Se dégageant des croyances plus au moins magiques, apparaît, en effet, dans la Bible, l'idée que le Nom divin est révélation, manifestation dynamique de la Personne du Dieu transcendant. De nombreux textes de l'Ancien Testament seraient à citer à ce sujet. Dans les psaumes en particulier, le Nom divin apparaît comme un refuge, une puissance auxiliatrice. Mais il faut surtout rappeler les références multiples au Nom de Jésus dans le Nouveau Testament où une diversité de formules dont la traduction française "au Nom de Jésus", tout comme le latin in nomine..., sont impuissantes à rendre la riche complexité et le dynamisme. Trois textes sont capitaux : Jean 16, 23-24, Actes 4, 12, et Philippiens 2, 9-10.
Quant à l'oraison jaculatoire, saint Augustin, à qui l'on doit sa description, l'a rencontré dès le IVe siècle chez les moines du désert égyptien, sous forme de prières fréquentes mais très brèves et comme "rapidement lancées" (quodammodo jaculatas). La formule employée pour les invocations était le Kyrie eleison ou un verset du Psautier. Mais un jour viendra où le Nom de Jésus sera associé à l'oraison jaculatoire. Cette rencontre, cette fusion entre le Nom et l'aspiration sera l'oeuvre d'une école mystique désignée sous le terme mystique d'hésychasme. Mouvement qui s'étend sur de longs siècles (du Ve au XVIIIe siècles et, dans une certaine mesure, jusqu'à nos jours), l'hésychasme a conn8 une évolution, des tendances et des expressions diverses. Ce qui le constitue cependant dans sa continuité, c'est la quête d'une technique contemplative destinée à unifier et à pacifier l'homme intérieur, en Christ, par la grâce de l'Esprit Saint.
Après une certaine éclipse au XVIIe siècle, la Prière de Jésus connaît assez paradoxalement une renaissance au "siècle des lumières" de la Raison. À la fois signe et instrument de ce renouveau, la publication en 1782 de la Philocalie (c'est-à-dire Amour de la beauté) des Pères néptiques, ouvre une période de diffusion de la Prière de Jésus dans les différents pays orthodoxes et dans les milieux les plus variés en dehors du cadre monastique originel. Traduits en russe sous le titre de Dobrotolioubé, ce livre a influé sur le peuple russe plus encore que la Philocalie sur les milieux grecs. C'est dans le Dobrotolioubé que non seulement les moines, mais les simples gens des villages, des hommes et des femmes de tous milieux, se sont familiarisés avec les Pères, avec l'esprit et les méthodes de la prière contemplative.
Après la tourmente de la Révolution de 1917, l'émigration russe qui s'installe difficilement en Europe et en Amérique, connaît, elle aussi, un printemps philocalique discret. Par son intermédiaire, la Prière de Jésus pénétrera dans certains milieux chrétiens occidentaux, catholiques, protestants et surtout anglicans.
Pratiquée aussi bien par l'ouvrier travaillant à l'usine ou au fond des mines que par tel professeur de théologie, elle se dépouille, dans ce contexte historique nouveau, de conceptualisations héritées du passé pour retrouver sa spontanéité et sa simplicité originelles. Ainsi se révèle-t-elle en ce qu'elle a toujours été essentiellement : Non pas croyance en la vertu magique d'une formule, mais attention à la Présence de Dieu dont le Nom divin est le sacrement ; non pas aliénation dans un mécanisme obsessionnel mais art spirituel qui, en ramenant l'intelligence du monde des phénomènes vers des profondeurs du coeur, c'est-à-dire de la personne, prépare ce coeur à recevoir le pardon, la paix, l'illumination ; non pas abolition de la pensée et de la conscience personnelles mais rencontre communiante, lucide, avec la personne divino-humaine de Jésus. Tout en exigeant le silence et une certaine retraite, au moins intérieur, du monde, la Prière de Jésus est aussi instrument d'offrande et de transfiguration de toute la création. À la spiritualité monastique traditionnelle, elle parvient ainsi à intégrer l'un des thèmes essentiels de la philosophie religieuse russe moderne : la vision d'un monde transfiguré en espérance.
C'est un auteur laïc, Nadejda Gorodetzky, qui a peut-être parlé avec le plus de justesse et de sobriété de l'usage pratique de la Prière de Jésus, tel que peut l'expérimenter un chrétien d'aujourd'hui, vivant dans le monde, et de l'inspiration qu'il peut y trouver :
La Prière de Jésus est si simple qu'il n'est pas nécessaire de l'apprendre pour s'en souvenir... Beaucoup vaquent à leur travail habituel en répétant cette prière. Ni le travail de ménage, ni le travail des champs, ni le travail de l'usine ne sont incompatibles avec elle... Il est aussi possible, quoique plus difficile, de joindre à cette prière continue des occupations intellectuelles. Elle préserve de beaucoup de pensées et de paroles vaines ou peu charitables. Elle sanctifie le labeur et les rapports quotidiens... Après un certain temps, les mots de l'invocation semblent d'eux-mêmes venir aux lèvres. Ils introduisent de plus en plus dans la pratique de la présence de Dieu... Les mots semblent graduellement s'évanouir. Une veille silencieuse qu'accompagne une paix profonde du coeur et de l'esprit, se manifeste à travers le tumulte de la vie de tous les jours... Le Nom de Jésus peut devenir une clé mystique qui ouvre le monde, un instrument d'offrande sécrete de chaque chose et de chaque personne, une apposition du sceau divin sur le monde. Peut-être serait-ce ici le lieu de parler du sacerdoce de tous les croyants. En union avec notre Grand-Prêtre, nous implorons l'Esprit : Fais de ma prière un sacrement (50).
En conclusion, nous aimerions souligner la portée oecuménique de la Prière de Jésus. Ainsi que l'écrit le Moine de l'Église d'Orient, "l'invocation du Nom de Jésus fut, aux origines, commune à tous : elle demeure acceptable à tous, accessible à tous" (51), à tous ceux qui ont été baptisé en Christ. Elle peut ainsi unir très réellement des chrétiens encore douloureusement divisés sur d'autres plans institutionnels ou sacramentels. En conduisant à l'approfondissement de la relation du croyant à la personne divino-humaine du Fils de l'Homme, la Prière de Jésus nous introduit aussi en cette communauté des personnes in Christo per Spiritum Sanctum que les Pères nommaient la communion des saints.

quarta-feira, 30 de março de 2011

La Oración de Jesús : Raíces históricas de la Oración de Jesús . El nombre de Jesús es Eucarístico. Los Padres del Desierto . Monte Athos .El Hesicasmo. La Filocalia . Los Relatos de un Peregrino Ruso .Recordemos textos selectos . La Invocación del Nombre de Jesús en Occidente .

 La Oración de Jesús
Existe una profunda relación entre la veneración milenaria al Santo Rostro de Jesucristo - Mandylion – y otras devociones también dirigidas a aspectos de su persona: a su Santo nombre, a la Eucaristía – devoción por excelencia -, a su Sagrado Corazón. En efecto, las cuatro se dirigen a los aspectos más significativos del ser humano y todas, en última instancia nos conducen a la persona misma del Dios encarnado:

1) El rostro, expresión del interior y que nos relaciona con el otro. 2) El corazón, sede de la vida y, por analogía, de la emoción más profunda y espiritual del ser humano, el amor. El amor es lo que define a Dios. Si era «El que es» en el Antiguo Testamento, Juan lo define como Amor en el Nuevo. De ese Ser, que es Amor, participamos. Y ese Ser por esencia, que es Amor, se manifiesta convirtiéndose en uno de nosotros con corazón humano y palpitante.

3) La Eucaristía, medio privilegiado escogido por Cristo para permanecer realmente entre nosotros, escondido a los ojos físicos humanos, pero vivo y real a los del espíritu creyente.

4) El nombre, que define la persona como un todo y que cuando lo invocamos, como hizo el ciego de Jericó, suplicamos con él a la persona que nombra, implorando su ayuda y misericordia: ¡Jesús, hijo de David, ten compasión de mí!.

La oración del corazón o la oración de la invocación de Jesús, se remonta a los orígenes del monacato. El primero en mencionarla explícitamente fue Diadoco de Fótice, en el siglo IV: Los que no cesan de meditar en las profundidades de su corazón el nombre de Jesús santo y glorioso podrán ver un día la luz en su espíritu. Pero su origen es más antiguo, pues se encuentra en los mismos Evangelios: ¡Jesús, hijo de David, ten compasión de mí!, gritaba con insistencia el ciego que estaba al borde del camino de Jericó. Lo mismo clamaban los diez leprosos en tierras de Samaría: ¡Jesús. Maestro, ten piedad de nosotros! Y todos fueron sanados gracias a su fe y a la profundidad de su clamor. Esta invocación continua del nombre de Jesús, hecha de un deseo lleno de dulzura y de gozo hace que el espacio del corazón se desborde de alegría desde la serenidad y que a partir de que el pensamiento no cesa de invocar el nombre de Jesús, y el espíritu está totalmente atento a la invocación del nombre divino, la luz del conocimiento de Dios cubre con su sombra toda el alma como una nube inflamada en llamas. La oración de Jesús está emparentada con el rosario a María en su origen último y objetivo: ambas tienen sus raíces en medios monásticos, de Oriente la primera, de Occidente la segunda; ambas son oraciones de súplica; en ambas imploramos aquello que más deseamos y necesitamos de verdad y que no sabemos pedir porque puede que lo desconozcamos; en ambas dejamos que el Espíritu hable en nosotros, utilizando para ello palabras de la Escritura o propuestas por la Iglesia y la Tradición; ambas son oraciones para todo tipo de personas, que recitadas con tranquilidad y sin prisas, concentrando dulcemente el ánimo en lo que decimos, producen sosiego y, con tiempo y perseverancia, paz duradera, reforma de vida.


La oración de Jesús, por su brevedad, puede rezarse en cualquier lugar y a todas horas. Aunque su base es la plegaria del ciego de Jericó, puede tener variantes personales: «Jesús Hijo de Dios, ten compasión de nosotros» o «Jesús Hijo de Dios, por medio de la Virgen María ten compasión de nosotros pecadores» etc.

Se ajusta esta oración perfectamente al consejo evangélico: Hay que orar continuamente, sin desfallecer. Si te ves llamado a seguir este camino de la oración del corazón, búscate un buen consejero que te guíe. Y comienza, ya: Dios irá haciendo el resto si es que desea que este sea tu forma de dirigirte a Él.

Si la Iglesia respira con dos pulmones – Oriente y Occidente- se puede decir que la Oración de Jesús es la expresión más característica de la espiritualidad de la Iglesia Oriental. Por el bien que ha hecho y hace allí, y por la influencia que actualmente tiene en Occidente, vale la pena conocer algo de este escondido venero de piedad y espiritualidad.


Raíces históricas de la Oración de Jesús

«Jesús, sálvame!»- «Kyrie eleison!» Este clamor del corazón que se encuentra en el centro de la plegaria de Oriente procede directamente del Evangelio: es el clamor del ciego de Jericó; la súplica del publicano. Esta llamada de auxilio, es, en primer lugar, un acto de fe en Jesús Salvador. El mismo nombre de Jesús significa salva y es una confesión, en el Espíritu Santo, de que es el Señor. Recuérdese que nadie puede pronunciar el Nombre de Jesús sin la inspiración del Espíritu Santo (ICor 12,3).

El Nombre de Jesús no es tan sólo el que le ponen sus padres cuando nace –de acuerdo con el mandato a José o lo que se dijo a María en la Anunciación: «Le pondrás por nombre Jesús» – sino también el nombre divino que le ha dado el Padre tal como dice Jesús en la oración sacerdotal (Jn 17,11): «Padre Santo guárdalos en tu nombre, aquel que me diste, para que esean uno como somos nosotros». También Pablo dirá en el himno de Fil. 2,9-11, a propósito de la humillación y exaltación de Cristo: «Le fue concedido el nombre sobre todo nombre para que al nombre de Jesús toda rodilla se doble en el cielo, en la tierra y en el abismo y toda lengua proclame que Jesucristo es Señor, para gloria de Dios Padre». La gloria del cristiano es proclamar este nombre, y su felicidad estriba en sufrir por él: Y si recibís insultos porque predicáis el nombre de Cristo ¡Felices vosotros! El Espíritu de gloria, que es el Espíritu de Dios, reposa sobre vosotros. (I Pe 4,13)

En su Nombre los cristianos somos bautizados y por causa de su Nombre, perseguidos. Por su Nombre sufriremos y seremos glorificados (textos de Lucas y libro de los Hechos). Pedro confiesa ante el Sanedrín (Hechos 4,12): La Salvación no se encuentra en nadie más, porque bajo el cielo Dios no ha dado a los hombres otro Nombre en el que puedan ser salvos. Pablo, después de perseguir a los que invocaban el Nombre del Señor (Hechos 9,14) se dirige en su primera carta a los Corintios a todos aquellos que invocan el nombre de Nuestro Señor Jesucristo y anima a su estimado discípulo Timoteo a buscar la fe y la caridad con todos los que, con corazón puro, invocan el Nombre del Señor.

Los textos del Nuevo Testamento que hacen referencia al Nombre de Jesús son innumerables y pertenecen a todas las tradiciones: Pablo, Sinópticos, Juan. El nombre de Jesús es divino y fuerte. Y quien le invoca siempre es escuchado. Él mismo lo dice en Juan 16,23-24: «Con toda verdad os digo que mi Padre os concederá todo lo que le pidáis si lo hacéis en mi nombre. Hasta ahora no habéis pedido nada en mi nombre; hacedlo en mi nombre y recibiréis todo lo que pidáis y vuestra alegría será plena».


El nombre de Jesús es Eucarístico

Todo lo que hagáis, sea de palabra, sea de obra, hacedlo en el nombre de Jesús, dirigiendo por Él a Dios la Acción de Gracias (que esto significa Eucaristía (Col 3,17). En Efesios, Lucas y Tesalonicenses se nos anima a orar en toda ocasión siempre y constantemente. La invocación al Señor es un plegaria interior porque nosotros no sabemos que hemos de pedir para rezar como es debido, es Él, el Espíritu, quien ora en lugar nuestro (Rom,8,26). Y nadie puede decir Jesús si no es movido por el Espíritu Santo (1Co,12,3) Así pues, el Nuevo Testamento legitima la invocación del Nombre de Jesús y de cómo se nos impone en la gracia bautismal.

Esta invocación del Nombre de Jesús no se convertirá en la Oración de Jesús hasta que no se le asocie al deseo de oración continua expresado en la invocaciones breves que contienen el nombre del Señor o de Jesús. Casiano y S. Agustín dan testimonio de la existencia de estas breves oraciones o jaculatorias entre los eremitas del desierto de Egipto.


Los Padres del Desierto

Los Padres del Desierto retoman la oración del publicano en el siglo IV. Ammonas, en el desierto egipcio, aconseja que se conserve siempre en el corazón las palabras del publicano, para experimentar la salvación y Macario, interrogado sobre cómo se ha de orar, enseña:

«No es necesario perderse en palabras; es suficiente con que extendáis las manos y digáis: Señor, como Tú quieres y como Tú sabes, ¡ten piedad! Y si viniera el combate (la tentación): ¡Señor, venid en mi auxilio!. Él sabe lo que nos conviene y tendrá misericordia».


Fue Diadoco de Fótice en el siglo V quien propuso invocar en el fondo del corazón sin interrupción al Señor Jesús y a su santo y glorioso nombre, para purificar y unificar el alma dividida por el pecado y experimentar la gracia como base del perpetuo recuerdo de Dios:

Cuando, recordando a Dios, cerramos las salidas del espíritu, éste sólo precisa que le dejen alguna actividad adecuada para mantener en acción su natural dinamismo. Es el momento de entregarle la invocación del Nombre de Jesús como única actividad en que puede concentrarse todo el que quiere. Está escrito: ‘Nadie puede decir Señor Jesús sino es en el Espíritu Santo’. Y Barsunufio insiste: ‘A nosotros, débiles, sólo nos resta refugiarnos en el Nombre de Jesús’.


Fue en Gaza, en el desierto palestinense, donde los monjes dieron a la invocación del Nombre de Jesús una formulación más desarrollada. El joven Dositeo mantuvo siempre la memoria de Jesús durante la grave de enfermedad de la que habría de morir. Su padre espiritual, Doroteo, le había enseñado a repetir sin descanso: «¡Hijo de Dios, venid en mi auxilio!» Esta era su oración continua. Y cuando ya estaba tan débil que no podía repetirla le aconsejó: «¡Ten presente solamente a Dios y piensa que está a tu lado!» Así pues, encontramos que la tradición de la invocación del Nombre de Jesús o Oración de Jesús se extendía por Palestina cuando comienza la segunda etapa en que se asocia al hesicasmo sinaítico y al del Monte Athos.


Monte Athos

En la segunda mitad del siglo XIII y a lo largo del XIV floreció en Athos, la santa montaña de Macedonia, el renacimiento del ideal hesicasta. La Oración de Jesús se acompañaba de una disciplina de la respiración, sistematizada por Nicéforo el Hesicasta y por Gregorio Sinaíta. El método se basa en ralentizar la respiración y buscar el lugar del corazón doblándose sobre sí mismo y concentrándose en el lugar del corazón. Todo ello simultaneado con la invocación repetida de la oración de Jesús: ¡Señor Jesucristo, «Hijo de Dios, tened piedad mi!» acompasada con la inspiración y la expiración.


Este movimiento de interiorización se hace en dos tiempos, según las dos partes que componen la fórmula de la oración: «Señor Jesús, hijo de Dios» y «ten compasión de mi pecador». El ritmo de la respiración y los latidos del corazón participan también de la oración, complementándose mutuamente: en simultaneidad con la primera parte de la oración, los pulmones inspiran el nombre de Jesús, lo cual permite a la diástole (dilatación) del corazón que el espíritu se lance por entero fuera de toda materia; y, simultáneamente a la segunda parte de la oración -«ten piedad de mí»-, los pulmones expiran el aire contaminado, a la vez que por la sístole (contracción) del corazón el espíritu reviene sobre sí mismo.


La oración de Jesús tiene, pues, un cierto aspecto técnico que precisa de un adiestramiento. Pero no se puede reducir a una simple mecánica, porque «nadie puede decir `Señor Jesús’ sino por influjo del Espíritu Santo» (1Cor 12,3). Lo cual no impide que las indicaciones concretas dadas por los monjes sean de una gran ayuda, porque son fruto de su propia experiencia.


El Hesicasmo

La palabra hesiquía en griego se traduce como estado de tranquilidad, de paz, o de reposo. Quien la posee se encuentra equilibrado, vive en paz y a la vez, calla y guarda silencio. Recuerda a la actitud que Platón afirma corresponde al auténtico filósofo: «que se mantiene tranquilo y se ocupa de lo que le pertenece». Y también se ajusta a las palabras del Libro de los Proverbios: «el hombre sensato sabe callar»; o al estilo del solitario de quien dice el profeta Baruq: «Es bueno esperar en silencio la salvación del Señor».


En el Nuevo Testamento el mismo Cristo dice a sus discípulos: «Venid a mí todos los que estáis cansados y agobiados y yo os daré descanso. Aceptad mi yugo y haceos mis discípulos, ya que soy bueno y humilde de corazón, y encontraréis reposo (hesiquía) para vuestras almas pues mi yugo es suave y mi carga ligera».(Mt.11, 28-29). Ammonas, sucesor de San Antonio en Egipto habla de como la hesiquía es el camino propio del monje y escribe una carta mostrando que es el fundamento de todas las virtudes.


Fueron los anacoretas los primeros en llamarse hesicastas. Si la virtud de los cenobitas (monjes que viven en comunidad) es la obediencia, la de los hesicastas (anacoretas o solitarios) es la oración perpetua. La búsqueda de la hesiquía es tan antigua como la vida monástica.


En el siglo VI, S. Juan Clímaco, abad del monasterio del Sinaí y autor de la Escala del Paraíso, unió la hesiquía y el Recuerdo de Jesús. La hesiquía es la adoración perpetua en presencia de Dios: Que el recuerdo de Jesús se una a tu respiración y pronto te darás cuenta de la utilidad de la hesiquía. La oración ideal es la que elimina los raciocinios y se convierte en una sola palabra.


La Memoria de Jesús provee a este tipo de oración de forma y contenido. La unión del recuerdo de Jesús y la respiración será reemprendida por Hesiquio de Batos que ya la llama Oración de Jesús: Si con sinceridad quieres ahuyentar los pensamientos, vivir en quietud, sin dificultad, y ejercer la vigilancia sobre tu corazón debes adherir la Oración de Jesús a tu respiración y pronto lo conseguirás. La unión de respiración y Oración de Jesús en su fórmula desarrollada: «Señor Jesús, Hijo de Dios vivo, ten piedad de mí, pecador», constituirá el fundamento del hesicasmo bizantino y de Monte Athos en el siglo XIV.


«Cuando reces, inspira al mismo tiempo, y que tu pensamiento, dirigiéndose al interior de ti mismo, fije su meditación y su visión en el lugar del corazón de donde brotan las lágrimas. Que tu atención permanezca ahí, en la medida en que puedas. Te será de una gran ayuda. Esta invocación de Jesús libera al espíritu de su cautividad, otorga la paz y ayuda a descubrir la oración permanente del corazón por la gracia del Espíritu vivificante en Jesucristo Nuestro Señor».


La Filocalia

A finales del siglo XVIII se compila y traduce al eslavo la Filocalia con lo que la tradición hesicasta llegará primeramente a Rusia, luego a Rumania y desde allí a toda la Europa del Este ortodoxa. La Filocalia (término griego que significa amor a lo bello y bueno) está compuesta por una antología de textos ascéticos y místicos recopilados por Macario de Corinto y Nicodemo el Hagiorita. Fue publicada en Venecia en 1782 y se ha dicho de ella que constituye el breviario del hesicasmo. Su publicación coincide con el renacimiento de la fe ortodoxa en la Grecia del siglo XVIII y al ser traducida al eslavo por Paissy Velichkovsky y al ruso por Ignacio Brianchaninov, en 1857, marcó la renovación del monaquismo oriental. La Filocalia eslava fue utilizada por el gran santo Serafín de Sarov y constituye el núcleo de los Relatos Sinceros de un peregrino ruso a su padre espiritual, obrita que apareció en Kazan en 1870.


Los Relatos de un Peregrino Ruso

Los «Relatos de Un Peregrino Ruso» pertenecen al movimiento literario ruso del siglo XIX, en lo que tiene de más sereno y puro. El peregrino hace que el lector penetre en el corazón mismo de la vida rusa, poco después de la guerra de Crimea y antes de la abolición de la servidumbre o sea entre los años 1856 y 186l. Todo está encuadrado en una llanura inmensa con iglesias de colores claros y campanas refulgentes y sonoras.

Cristiano ortodoxo corno es, su preocupación es pasar de la noche oscura a la noche luminosa: la contemplación de la Santísima Trinidad.

El peregrino (strannik) describe su odisea a través de Rusia, que él recorre con un morral que contiene pan seco y la Biblia. En un monasterio, encuentra unstarets (Padre espiritual) y lo interroga sobre la manera de poder practicar el consejo del apóstol: orar sin cesar. El starets le explica la práctica de la oración de Jesús. Lo somete – si se puede hablar de ese modo – a un régimen de entrenamiento progresivo. Le hace decir la oración de Jesús, primero 3.000 veces por día, luego 6.000, finalmente 12.000 veces.

Luego el peregrino deja de contar el número de oraciones; asocia el «Señor Jesucristo, Hijo de Dios, ten piedad de mí, pecador» con cada respiración, con cada latido del corazón. Llega el momento en que ya no se pronuncia ninguna palabra: los labios se callan y sólo resta escuchar hablar al corazón. Así, la oración de Jesús le sirve de alimento para el hambre, de bebida para la sed, de reposo en la fatiga, de protección contra los lobos. y los demás peligros; inspira las conversaciones que el peregrino entabla con las gentes que encuentra, gentes del simple pueblo, como el peregrino mismo. La fe del peregrino no es emotividad poética. Nutrido de las enseñanzas teológicas, todas sus acciones son guiadas por el deseo de la perfección de la vida espiritual, cuya finalidad es la contemplación. Si la fe precede alas obras, sin obras la fe no existe. Reuniendo todas las fuerzas de su espíritu para contemplar al Ser Absoluto, recibe a veces de Cristo, el nuevo Adán, algunos de los privilegios del Adán primero. Consigue ignorar el frío, el hambre y el dolor; la misma naturaleza le parece transfigurada.

Arboles, hierbas, tierra, aire, luz, todas estas cosas me dicen que existen para el hombre y que para el hombre dan testimonio de Dios: Todas oraban, todas cantaban: la gloria de Dios.

El campesino, en su peregrinar por las estepas de Rusia invocando constantemente el Nombre de Cristo y hablando a todos de la Oración de Jesús, conoce a condenados a trabajos forzados; desertores, nobles, miembros de diferentes sectas, sacerdotes del campo… Pero nada le detiene.

Este pequeño libro ha popularizado más este tipo de plegaria tanto en Oriente como en Occidente. Gracias a esta obra la Oración de Jesús, u Oración de Corazón, saltó los muros de los monasterios para pasar a la piedad popular. Alguien ha dicho que ha hecho más por la comprensión entre los cristianos esta obra que un sinnúmero de reuniones teológicas.


Recordemos textos selectos

«La plegaria de Jesús, interior y constante, es la invocación continua e ininterrumpida del Nombre de Jesús por medio de los labios, del corazón y de la inteligencia, sintiendo su presencia en todas partes y en todo momento incluso mientras dormimos. Se expresa con estas palabras: ¡Señor Jesucristo, tener piedad de mí! Aquel que se habitúa a esta invocación siente un gran consuelo y la necesidad de decirla siempre; y al cabo de un cierto tiempo ya no sabe estar sin decirla y ella sola nace en su interior».


«Siéntate en el silencio y en la soledad; inclina la cabeza y cierra los ojos; respira más suavemente, mira con tu imaginación al interior de tu corazón, recoge tu inteligencia, es decir, tu pensamiento, de la cabeza al corazón. Di mientras respiras en voz baja o simplemente en espíritu: ¡Señor Jesucristo, ten piedad de mí!. Esfuérzate en apartar todo pensamiento, sé paciente y repite este ejercicio a menudo».


«Todo mi deseo estaba fijo sobre una sola cosa: decir la oración de Jesús y, desde que me consagré a ello, estuve colmado de alegría y de consuelo. Era como si mis labios y mi lengua pronunciaran por sí mismos las palabras, sin esfuerzo por mi parte».


«…Entonces sentí como un ligero calor en mi corazón y tal amor por Jesucristo en mi pensamiento que me imaginé a mi mismo arrojándome a sus pies – ¡Ay, si pudiera verlo!– y reteniéndolo en mi abrazo, besando con ternura sus pies y agradeciéndole con lágrimas haberme permitido, en su gracia y su amor, encontrar en su nombre un consuelo tan grande – amí, su criatura indigna y pecadora. En seguida sobrevino en mi corazón un calor agradable que se expandió en todo mi pecho…’


«Algunas veces mi corazón resplandecía de alegría, en tanto que estaba liviano, pleno de libertad y de consuelo. A veces yo sentía un amor ardiente hacia Jesucristo y todas las criaturas de Dios… A veces, invocando el nombre de Jesús, estaba colmado de felicidad, y después de eso conocía el sentido de estas palabras: “El reino de Dios está dentro vuestro».


Los Relatos… ¿son, en verdad, una autobiografía? ¿O son una novela espiritual, tal vez una obra de propaganda? En ese caso, ¿de qué medio emanan? Se trata de preguntas que debemos dejar sin respuesta. No todo está allí hecho con un oro igualmente puro. La oración de Jesús está presentada, tal vez excesivamente, como actuando ex opere operato. Un teólogo, un higúmeno, un sacerdote que tenga almas a su cargo, se expresaría con mayor sobriedad y prudencia. Pero no se podría permanecer insensible a la frescura del relato, a su aparente sinceridad, a menudo, a su belleza espiritual y, finalmente a los dones literarios del autor. Los Relatos… tuvieron una continuación. Una segunda parte, atribuida al mismo autor que la primera, apareció veintiséis años después que ésta y en las mismas condiciones misteriosas. Esta segunda parte es muy diferente. Ella teologiza; reproduce conversaciones en las que intervienen, entre otros, un profesor y un starets; no tiene la ingenuidad (tal vez sólo aparente) y el encanto de la obra primitiva, y se encontrará poco verosímil que una y otra hayan sido escritas por la misma pluma.


Significado de la Oración de Jesús


«SEÑOR JESUCRISTO, HIJO DE DIOS, TENED PIEDAD DE MÍ, PECADOR!»

Señor: viene de Kyrios y es como decir: Dios. Pues para decir Jesús es Señor es precisa la ayuda del Espíritu Santo, Dios.

Jesús: Es nombre y misterio de Salvación.

Cristo: Quiere decir Mesías o sea, sacerdote, profeta y rey. En el Antiguo Testamento el nombre de Dios pasa de ser pronunciable a indecible o inefable, por lo que se sustituye por Adonai al objeto de no hacer imágenes ni siquiera del nombre de Dios.


En el Nuevo Testamento el nombre de Dios es pronunciable porque en la nueva economía Dios se une a nuestra carne. Le pondrás por nombre Jesús porque el salvará a su pueblo de sus pecados.


La plegaria hesicasta u oración de Jesús contiene toda la verdad de los Evangelios e incorpora los dos grandes misterios que caracterizan la revelación y la fe cristiana.

1) La Encarnación- Jesús (humanidad) Hijo de Dios y Señor (divinidad)

2) La Trinidad- Hijo de Dios (el Padre), Jesús-Señor (Espíritu Santo que nos da la fuerza para confesarlo). Es una plegaria de adoración y penitencia que unida a la inspiración expresa acogida y a la expiración, abandono.


La Oración de Jesús aparece íntimamente vinculada a las actitudes de metanoia (cambio interior, nueva escala de valores); a la compunción y humildad; a la confianza segura y audaz; a la atención de los sentidos y el corazón a las palabras y a la Presencia; y en último término a hesiquía (búsqueda de la quietud y de la auténtica unificación interior a través de la invocación del nombre de Jesús). La oración de Jesús puede practicarse en dos momentos diferentes:


1) Libre- Permite llenar el vacío entre lo tiempos de oración y las actividades ordinarias de la vida y unirnos a Dios en momentos de trabajo.


2) Formal- Concentrados y con exclusión de toda otra actividad. A ello ayuda estar sentados, con poca luz, los ojos cerrados, ayudándonos si es preciso de un rosario-oriental u occidental, son un medio- para concentrarnos mejor.


Se recomienda no cambiar demasiado la fórmula elegida desde un comienzo, aunque ciertos momentos de variación parecen oportunos para evitar el hastío. A los que empiezan se les recomienda la alternancia entre la invocación pronunciada por los labios y la oración interior: «Cuando se reza con la boca, hay que decir la oración con calma, dulcemente, sin agitación alguna, para que la voz no enturbie o distraiga la atención del espíritu, hasta que éste se habitúe y progrese en el trabajo de la oración y pueda rezar por sí solo, con la gracia del Espíritu Santo».


Todas estas indicaciones no tienen más objeto que el de lograr la concentración del cuerpo, del alma y del espíritu en Jesús. De hecho, las palabras que componen la oración de Jesús varían según las épocas y los autores. La fórmula más breve repite únicamente el nombre de «Jesús», y la más larga dice: «Señor Jesucristo, Hijo de Dios, ten piedad de mí, pobre pecador». Algunos Padres aconsejan a los principiantes permanecer fieles a una sola fórmula, la que ellos prefieran; pero, una vez elegida, recomiendan variarla lo menos posible.


Así, al estar integradas y unificadas todas las potencias y partes del ser humano en el corazón, «el corazón absorbe al Señor, y el Señor absorbe al corazón y los dos se hacen uno»` Y, a continuación, el mismo texto añade: «Pero esto no es obra de un día o de dos. Se requiere mucho tiempo. Hay que luchar mucho y durante mucho tiempo para lograr rechazar al enemigo y que Cristo habite en nosotros.


Este estallido de amor en el pobre corazón del hombre lo eleva por encima de todas las criaturas. Pero no se trata de una elevación que implique una exclusión, sino todo lo contrario:tal elevación de amor es una inefable inclusión de todo lo creado; es una capacidad y potencia de amor por todos los hombres y todas las cosas. Isaac el Sirio es quien mejor ha hablado en Oriente de este amor universal, con una ternura y sencillez que recuerdan a nuestro Francisco de Asís en Occidente:

«¿Qué es un corazón compasivo? Es un corazón que arde por toda la creación, por todos los hombres, por los pájaros, por las bestias, por los demonios, por toda criatura. Cuando piensa en ellos y cuando los ve, sus ojos se le llenan de lágrimas. Tan intensa y violenta es su compasión, tan grande es su constancia, que su corazón se encoge y no puede soportar oír o presenciar el más mínimo daño o tristeza en el seno de la creación. Por eso es por lo que, con lágrimas, intercede sin cesar por los animales irracionales, por los enemigos de la verdad y por todos los que le molestan, para que sean preservados del mal y perdonados. Es la inmensa compasión que se eleva en su corazón – una compasión sin límites, a imagen de Dios»


Pero, sobre todo, no hay que forzar nada. La plegaria debe ir estableciendo su propio ritmo y acento. Que es el ritmo que Dios quiere para nosotros.


La Invocación del Nombre de Jesús en Occidente

La Iglesia romana tiene una fiesta del Santo Nombre de Jesús (y no la Iglesia ortodoxa); desde Pío X esta fiesta se celebra el domingo entre el primero de Enero y la Epifanía, o, en su defecto, el dos de enero. La misa y el oficio de la fiesta fueron compuestos por Bernardino dei Busti (+1500) y aprobados por el Papa Sixto IV: originalmente confinada a los conventos franciscanos, la fiesta se extendió más tarde a toda la Iglesia.

El estilo retrotrae a la época en que fueron compuestas y difiere mucho del antiguo estilo romano. No se puede más que admirar la belleza de las lecciones de la Escritura y- de las homilías de San Bernardo elegidas para los maitines. Los himnos Jesu dulcis memoria, Jesu rex admirabilis, falsamente atribuídos a San Bernardo, fueron tomados de un jubilus escrito por un desconocido del siglo XII. Las letanías del Santo Nombre de Jesús, aprobadas por Sixto V, son de origen dudoso; tal vez fueron compuestas, hacia comienzos del siglo XV por San Bernardino de Siena ‘y San Juan de Capistrano. Esas letanías, tal como lo muestran las invocaciones: «Jesús, esplendor del Padre… Jesús, sol de justicia… Jesús, dulce y humilde corazón… Jesús, aficionado de la castidad… etc.», están consagrados a los atributos más que al nombre mismo de Jesús; se podría, hasta cierto punto, compararlas con el acatiste del «muy dulce Jesús» en la Iglesia Bizantina. Se sabe que aquella devoción estuvo rodeada por el monograma JHS; que no significa, como se dice a menudo Jesus Hominum Salvator, sino que presenta simplemente una abreviación del nombre de Jesús. Los jesuitas, colocando una cruz por encima de la H, hicieron de ese monograma el emblema de la Compañía.

En 1564. el papa Pío IV aprobaba una Confraternidad de los Muy Santos Nombres de Dios y de Jesús, que, convertida más tarde en Sociedad del Santo Nombre de Jesús, todavía existe. Esta fundación fue consecuencia del Concilio de Lyon de 1274, que prescribió una devoción especial hacia el nombre de Jesús. La Inglaterra del siglo XV usaba un Jesus Psalter compuesto por Richard Whytfor; ese salterio de Jesús comprende una serie de peticiones de las cuales cada una comienza por la triple mención del nombre sagrado, está todavía en uso y hemos tenido en nuestras manos un ejemplar muy reciente.

El gran propagador de la devoción del nombre de Jesús durante la baja edad media fue San Bernardino de Siena (1380-1444); recomendaba llevar tablillas sobre las cuales estaba escrito el signo JHS. San Juan de Capistrano, discípulo de Bernardino, era también un propagador ferviente de la devoción al nombre de Jesús. Ambos santos pertenecían a la familia religiosa de San Francisco de Asís. Se sabe que el mismo Francisco se enternecía con el nombre de Jesús. El culto del Santo Nombre se convirtió en una tradición franciscana; es muy significativo que una versión italiana de las Florecillas realizada en Trevi en 1458, por un Hermano menor de la reforma de San Bernardino, contenga un capítulo adicional sobre el testimonio del culto rendido por San Francisco al nombre de Jesús.

Pero fue en definitiva Bernardo de Claraval, en el siglo XII, el más inspirado por el Nombre de Jesús. Especialmente cuando se lee su sermón XV, sobre el Cantar de los Cantares. Comentando la asimilación del nombre de Jesús al aceite derramado, hecha por el Cantar, desarrolla la idea de que el nombre sagrado, lo mismo que el aceite, ilumina, unge «¿No es en la luz de ese nombre que Dios nos ha llamado a su admirable luz?» (Se recordará alos hesicastas) «El nombre de Jesús no es sólo una luz, sino también un alimento». Y finalmente:

«Si escribes, yo no gusto de tus escritos, a menos que en ellos lea el nombre de Jesús. Si discutes o pronuncias una conferencia, no gusto de tu palabra, á menos que resuene en ella el nombre de Jesús, Jesús es miel en la boca, una melodía en el oído, una alegría en el corazón… Pero (el Nombre) es también un remedio ¿Alguno de nosotros está triste? Que Jesús llegue a su corazón, y desde allí, El brote en su boca…. ¿Alguno cae en el crimen?… Si invoca el nombre mismo de la vida, no respirará al mismo tiempo el aire de la vida?»


Esos pasajes contienen la más profunda teología del Nombre sagrado.


Equipo de redacción: "En el Desierto"
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LA PRIÈRE SPIRITUELLE

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par Élisabeth Behr-Sigel



4. LA PRIÈRE SPIRITUELLE
"L'attention et la contrition sont comme le parvis du sanctuaire", écrit Ignace Braintchaninov (38), ou encore comme ces portiques de la piscine de Béthesda où sont rassemblés les malades dans l'attente de l'ange qui, en agitant l'eau, les guérira (Jn 5, 2-4). "Mais le Seigneur seul, à l'heure qu'il connaît, accorde la guérison et l'entrée dans le sanctuaire selon son ineffable et incompréhensible bienveillance." Ici nous dépassons le plan de la prière "laborieuse" pour toucher au mystère de la prière "spirituelle" ou "charismatique".
Les starets russes sont extrêmement discrets en ce qui concerne les degrés supérieurs de l'oeuvre spirituelle. Ne s'agit-il pas en effet de mystères que ne peut traduire d'une manière adéquate notre langage humain ? N'est-il pas inutile, voire dangereux, de parler de réalités spirituelles à ceux dont l'entendement, encore plongé dans le monde matériel et psychique, n'est pas apte à les comprendre ? "Il ne faut ouvrir son coeur sans nécessité, conseille saint Séraphim de Sarov, parmi mille tu n'en trouveras pas un qui soit capable de garder ton secret." C'est moins par eux-mêmes que par les témoignages de quelques amis, de ceux qui furent "les compagnons des mystères divins", que nous entrevoyons quelque chose des grâces mystiques qui illuminent la vie d'un Séraphim de Sarov ou des starets d'Optino. Plus intellectuels, mieux au courant de le pensée occidentale que les premiers, Théophane le Reclus et Ignace Brianchaninov sont à peine plus loquaces.
Le premier fruit de l'oraison, le premier signe sensible du don de la grâce, annonçant une transformation de la nature même de la prière, c'est, au témoignage de tous les maîtres de l'oeuvre spirituelle, le jaillissement des larmes du repentir. L'effort de la prière, par laquelle l'orant, sans se lasser, confesse à la fois sa misère et sa foi en Jésus Christ, est comparable au travail d'une foreuse. Sous les couches superficielles, pétrifiés et stériles de la vie psychologique, il va chercher la source d'eau vive du repentir sincère. Mais celui-ci manifeste déjà l'action de la grâce en l'homme. Les larmes, non point celles du désespoir ou de l'orgueil blessé, mais les larmes salutaires du repentir, sont le signe de cet ébranlement des couches profondes de l'être, où sont engloutis comme par une lame de fond l'orgueil et la confiance en soi de l'homme naturel. C'est là cet attendrissement, au sens propre du terme, où la dureté du coeur fond au toucher de la grâce divine.
"Dans le coeur de celui qui verse des larmes d'attendrissement resplendissent les rayons du Soleil de Justice, Christ-Dieu" (Séraphim de Sarov).
Dans l'âme préparée à le recevoir par le labeur de la prière, par la descente de l'intelligence dans le coeur où elle découvre et les signes de son origine divine et ceux de sa déchéance, dans l'âme déjà purifiée par les larmes du repentir, l'Esprit-Saint peut accomplir son oeuvre.
D'abord la grâce montre à l'homme son péché, elle le fait surgir devant lui et, plaçant constamment sous ses yeux ce terrible péché, elle l'amène à se juger lui-même. Elle lui révèle notre chute, cet affreux, profond et sombre abîme de perdition où est tombée notre race par la participation au péché d'Adam. Puis, peu à peu, elle accorde une profonde attention et l'attendrissement du coeur au moment de la prière. Ayant ainsi préparé le vase, d'une manière soudaine, inattendue, immatérielle, elle touche les parties séparées, et celles-ci se réunissent. Qui a touché ? Je ne puis l'expliquer. Je n'ai rien vu, rien entendu, mais je me suis vu changé, soudain je me suis senti tel par l'effort d'un pouvoir tout-puissant. Le Créateur a agi pour la "restauration" comme il a agi pour la création. Quand ses mains ont touché mon être, l'intelligence, le coeur et le corps se sont réunis pour constituer une unité totale. Puis ils se sont immergés en Dieu et demeurent là tant que les soutient le main invisible, insaisissable et toute-puissante (Théophane le Reclus) (39).
Ainsi le don premier et essentiel de la grâce (don positif dont le repentir sincère est en quelque sorte l'aspect négatif) est le rétablissement de la nature spirituelle de l'homme en son intégrité originelle. L'intelligence et le coeur, ces deux pôles de la vie intérieure, redeviennent une unité harmonieuse dans laquelle les deux tendances opposées se fondent symphoniquement pour construire la personne dans la grâce.
Remarquons que ce qui est décrit ici n'est pas un ravissement, une extase passagère ou de moins ne l'est pas essentiellement. Sans doute l'âme ne reste-elle "immergée en Dieu" que "tant que l'y soutient la main toute-puissante" et il ne s'agit là, du point de vue de notre comptabilité humaine, que de quelques instants. Mais après l'extase, l'effet de la grâce divine demeure. C'est une transfiguration ontologique profonde qui s'accomplit : un homme nouveau naît, en qui surgissent des facultés, des puissances, des visions nouvelles. En lui, le désordre ancien fait place à un ordre nouveau, dominé par la conscience de la présence de Dieu. Celle-ci revêt une évidence à certains points comparable, mais infiniment supérieur, à celle d'une axiome mathématique.
La conséquence a plus remarquable de cette union du coeur et de l'intelligence est la transformation radicale du caractère même de la prière. Si celle-ci était jusqu'alors une oeuvre laborieuse et parfois pénible, elle jaillit maintenant spontanément, sans effort, réchauffant le coeur et le remplissant de lumière, de paix et de joie. Alors que l'extase est un don rare, accordé seulement à quelques-uns, ce changement de la nature de la prière est le signe le plus habituel, le plus infaillible de l'action de la grâce pour ceux qui s'adonnent à l'oeuvre spirituelle. Voici comment le pèlerin des Récits décrit cette transformation :
Un matin de bonne heure, je fus comme réveillé par la Prière. Je commençai à dire mes oraisons du matin, mais ma langue s'y embarrassait et je n'avais d'autre désir que de réciter la Prière de Jésus. Dés que je m'y fus mis, je devins tout heureux, mes lèvres remuaient d'elles-mêmes et sans effort. Je passai toute la journée dans la joie. J'étais comme retranché de tout et me sentais dans un autre monde...
Je passai tout l'été à réciter sans cesse la Prière de Jésus et je fus tout à fait tranquille. Durant mon sommeil, je rêvais parfois que je récitais la Prière. Et pendant la journée, lorsqu'il m'arrivait de rencontrer des gens, ils me semblaient aussi aimables que s'ils avaient été de ma famille. Mais je ne restais pas avec eux. Les pensées s'étaient apaisés et je ne vivais qu'avec la prière ; je commençais à incliner mon esprit à l'écouter et parfois mon coeur ressentait de lui-même comme une chaleur et une grande joie...
Voilà comment je vais maintenant, disant sans cesse la Prière de Jésus, qui m"est plus chère et lus douce que tout au monde. Parfois, je fais plus de soixante-dix verstes en un jour et je ne sens pas que je vais ; je sens seulement que je dis la Prière. Quand un froid violent me saisit, je récite la Prière avec plus d'attention et bientôt je suis tout réchauffé. Si la faim devient trop forte, j'invoque plus souvent le Nom de Jésus Christ et je ne me rappelle plus avoir eu faim. Si je me sens malade et que mon dos ou mes jambes me fassent mal, je me concentre dans la Prière et je ne sens plus la douleur. Lorsque quelqu'un m'offense, je ne pense qu'à la bienfaisante Prière de Jésus ; aussitôt, colère ou peine disparaissent et j'oublie tout. Je suis devenu tout simple. Je n'ai souci de rien, rien ne m'occupe, rien de ce qui est extérieur ne me retient, je voudrais être toujours dans la solitude ; par habitude, je n'ai qu'un seul besoin : réciter sans cesse la Prière et, quand je le fais, je deviens tout gai. Deus sait ce qui se fait en moi (40).
Le témoignage de l'humble pèlerin rejoint celui des maîtres de l'oeuvre spirituelle (41).
C'est saint Séraphim de Sarov qui a donné sans doute de cette expérience l'expression la plus concise et la plus parfaite : "Lorsque le Seigneur réchauffe ton coeur par le chaleur de sa grâce et qu'il te rétablit dans l'unité de ton esprit [mot à mot :"quand il te réunit en un seul esprit"], alors cette prière ininterrompue jaillit en toi. Elle demeurera toujours avec toi, tu t'en délecteras et elle te nourrira" (42).
Les fruits de la prière ininterrompue sont la chaleur spirituelle, la sérénité, le détachement du monde et surtout la charité envers Dieu. "Ceux qui désirent être unis par la charité au Très-doux Jésus, écrit le starets Païsi, méprisant toutes les beautés de ce monde, toutes les douceurs et même le repos corporel, ne veulent posséder rien d'autre que l'activité paradisiaque de l'esprit s'adonnant à cette prière ininterrompue" (43). Enflammant le coeur de charité envers Dieu, la Prière de Jésus apparaît ainsi elle-même comme le fruit de cette Charité divine, touchant le coeur et l'esprit de l'homme et les ressuscitant à une vie nouvelle. "Le feu spirituel du coeur est la charité envers Dieu ; il s'enflamme lorsque Dieu touche le coeur, car il est entièrement Amour et à son contact le coeur s'enflamme d'amour pour lui."
Dans cette vie nouvelle, toute possibilité de tentation et de chute n'est pas encore écartée. Mais à celui que la grâce a visité, une lucidité spirituelle est accordée, qui lui permet de combattre efficacement ses ennemis intérieurs. Jusqu'ici il était plongé dans les ténèbres et comme un homme qui, attaqué dans la nuit, frappe à l'aveuglette des ennemis invisibles. Maintenant l'intuition constante de la présence de Dieu est comme un chandelier placé au centre de la conscience, illuminant jusqu'à ses moindres recoins.
L'état de grâce apparaît ainsi non comme un état de passivité et de repos, mais comme une activité féconde de purification s'accomplissant dans la joie, bien que la fidélité à la grâce puisse exiger encore, saint Théophane le Reclus insiste sur ce point, des sacrifices douloureux.
Un trait propre aux maîtres russes de la prière spirituelle se révèle moins dans leur doctrine que dans leur attitude pratique. La prière ininterrompue dont la douceur emplit le coeur de paix et de joie, loin de les séparer des hommes, finalement les en rapproche. En effet, si pendant la phase initiale, le silence absolu et l'éloignement étaient pour eux la condition même de tout progrès spirituel, un moment vient où, sentant la prière fortement enracinée dans leur coeur, le retour vers les hommes leur apparaît avec la nécessité d'une obéissance à la volonté divine.
Saint Séraphim de Sarov, les starets d’Optino, accueillent des milliers de pèlerins ; ils reçoivent d’innombrables lettres et y répondent. Si chez saint Nil Sorsky, au XVIe siècle, cette activité de cure d’âme a encore le caractère d’un sacrifice volontaire inspiré par l’amour fraternel, elle est chez les starets du XIXe siècle comme l’épanouissement de leur vocation spirituelle. Au milieu de la foule, la prière mystique continue à résonner dans leur coeur, intimement unie à son battement, constituant comme la trame de leur vie intérieure, mais ne les empêchant pas de prendre part à la vie des hommes.
Ils arrivent ainsi à envisager la possibilité de la prière spirituelle pour tous les chrétiens. Païsi Velitchkovski déjà avait admis que la pratique de la prière de Jésus peut être recommandée aux laïcs. Cependant, dans le cercle du starets moldave, la "prière spirituelle" fait essentiellement figure de méthode d'oraison monastique. Elle est liée, pour Païsi et ses amis, à la renaissance du monachisme dans les pays slaves. Dans leurs écrits, par leurs préceptes et leurs conseils, ils s'adressent surtout aux moines, à qui seuls seraient accessibles les degrés les plus élevés de la prière contemplative.
Telle n'est pas exactement l'attitude des starets du XIXe siècle. Sans doute la vie monastique leur apparaît-elle aussi comme la voie par excellence qui mène à l'union avec Dieu. Mais leur expérience profonde d'une prière dont la flamme, loin de s"éteindre au contact du monde, se nourrit d'une activité charitable qui les rapproche des hommes, leur inspire une conception nouvelle de l'oeuvre spirituelle. Celle-ci, même dans les formes les plus mystiques, ne serait pas incompatible avec la vie dans le monde et une certaine activité culturelle. Saint Séraphim de Sarov élabore une règle de prière pour les laïcs (44). Faisant participer un laïc, Nicolas Motovilov, à une de ses illuminations les plus extraordinaires, il donne comme la démonstration de la possibilité pour tous de recevoir par la prière le don du Saint-Esprit (45). Théophane le Reclus affirme de même que la prière spirituelle n'exclut pas toute activité, mais seulement celles qui sont mauvaises ou vaines : "Il est faux, écrit-il, de penser que pour accomplir la prière spirituelle il faut être assis dans un lieu secret pour y contempler Dieu. Il n'est nécessaire pour prier de se cacher ailleurs que dans son coeur et, se fixant là, de voir le Seigneur assis à notre droite, comme le fit David" (46).
Sans doute l'oeuvre spirituelle exige-t-elle la concentration intérieure et, partant, une certaine solitude. Mais si la solitude complète est impossible dans le monde, chacun ne peut-il trouver des "heures de solitude" durant lesquelles il fortifiera et vivifiera en soi la Prière de Jésus jusqu'à ce que, s'enracinant dans son coeur, elle l'accompagne même au milieu du flux bruyant de la vie du monde ?
Ainsi, au témoignage des maîtres les plus récents de la mystique orthodoxe, la prière ininterrompue à Jésus peut et doit devenir l'atmosphère spirituelle de toute vie chrétienne. Mais ceci ne les amène nullement à minimiser le caractère mystique et extatique des états en lesquels, à sa limite, s'achève l'oeuvre spirituelle de l'orant.
Nous avons parlé déjà de la discrétion de la plupart des mystiques orthodoxes, de cette sorte de pudeur spirituelle qui les retient de parler des grâces les plus grandes qu'ils ont reçues. Nous avons néanmoins des témoignages très précis sur leur expérience mystique, en particulier sur celle de saint Séraphim de Sarov. Ce dernier, parlant des degrés les plus élevés de la prière contemplative, s'exprime ainsi : "Lorsque l'intelligence et le coeur sont unis dans la prière et que l'âme n'est troublée par rien, alors le coeur s'emplit de chaleur spirituelle, et la lumière du Christ inonde de paix et de joie tout l'homme intérieur" (47).
La lumière du Christ dont parle le saint n'est ni sensible, ni intellectuelle, mais spirituelle, illuminant les tréfonds du coeur. Néanmoins, ainsi que le verrons, elle peut devenir visible aux yeux charnels de ceux à qui est donnée la grâce insigne de la contempler (48). C'est la Lumière de la Vie que ne connaissent que ceux qui vivent en elle et sont éclairés par elle. Expérience d'une simplicité enfantine, ainsi que l'affirme avec force saint Séraphim, et cependant ineffable. Mais l'enfant (in-fans) n'est-il pas précisément l'être qui ne peut parler, et le miracle de l'esprit la naissance à cette nouvelle et inexprimable enfance (Cf. Jn 3, 5-7)  ?
Don du Saint-Esprit, ravissement de l'esprit humain dans le rayonnement de la Gloire de Dieu incréée, telle est la révélation finale de l 'oeuvre spirituelle. Ici la prière se dépasse elle-même. Si, selon les paroles de saint Séraphim, "par la prière nous devenons capables de converser avec le Dieu vivifiant", toute prière cependant cesse au moment où Dieu descend en nous par sa grâce. "Visité par lui, il faut s'arrêter de prier. En effet, à quoi bon l'implorer : "Viens, fais ta demeure en nous, purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes, toi qui es bonté" (Tropaire orthodoxe récité au début des offices), quand il est déjà venu, en réponse à nos humbles et aimantes sollicitations ?" (49) [...]
Nous entrevoyons ainsi la fin de la prière mystique : la transfiguration de l’homme tout entier, dans l’unité de son esprit et de son corps, par la Lumière divine, Lumière du Christ et du saint-Esprit, rayonnement glorieux de la Sainte Trinité. Il faut noter que dans les expériences décrites ici, l’esprit de l’homme, tout en ayant conscience de participer à la Vie divine, cependant ne perd pas la conscience personnelle, ne s’anéantit pas, mais acquiert au contraire une lucidité surnaturelle. Par le mystère insondable du don de la grâce, la nature humaine est changée. Les ténèbres de la matière se dissipent et, vaincus, deviennent translucides à l’Esprit. L’homme est rendu capable de voir la Gloire de Dieu.
Mais ce n’est là que le terme terrestre de la prière, les prémices des illuminations du siècle à venir. La fin de la prière mystique annonce en vérité la fin des temps : l'affranchissement de la Création tout entière de "l'esclavage de la corruption pour avoir part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu" (Rm 8, 27) !
C'est vers la Lumière sans déclin du Jour éternel, mais dont l'aube se lève dès maintenant pour ceux qui savent en reconnaître les signes, que nous oriente finalement le témoignage des orants de la Prière de Jésus.

segunda-feira, 28 de março de 2011

La Prière de Jésus : Le Mystère de la Spiritualité Orthodoxe

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par Élisabeth Behr-Sigel


2. L'INVOCATION DU NOM
Nous avons déjà brièvement défini la "prière spirituelle" comme une invocation du Nom de Jésus Christ accomplie par l'intelligence (ou l'esprit) dan le coeur. Il convient maintenant de préciser le sens de cette définition.
Elle affirme tout d'abord que le contenu objectif essentiel de l'oraison est le Nom de Jésus Christ. Le starets Païsi, au chapitre V de son opuscule (8), la décrit comme le fait de "porter constamment dans le coeur le très-doux Jésus et d'être enflammé par le rappel incessant de son Nom bien-aimé d'un ineffable amour pour lui" (9). Il est frappant que cette définition établit un lien étroit entre le "Nom" et la "Personne" de Jésus Christ. Invoquer le Nom, c'est déjà le porter en soi. La puissance du Nom est celle du Christ lui-même. Le feu de sa grâce, se révélant dans le Nom du Seigneur, enflamme le coeur d'un amour ineffable et divin. Toute interprétation "psychologique" et "nominaliste'' serait ici erronée. La Prière de Jésus n'est pas un exercice en vue de créer par une répétition mécanique une sorte de monoidéisme psychologique. Il s'agit non pas de remonter un mécanisme psychique, mais de libérer une spontanéité spirituelle, ce "cri du coeur" que fait jaillir, comme une source d'eau vive, la présence du Seigneur, communiquée par la prononciation du Nom divin. Le Nom du Christ est donc ici certainement autre chose qu'un simple signe. II est un symbole si par ce terme on désigne ce qui est l'instrument d'une communion réelle avec l'objet signifié. Il révèle le Verbe divin et le représente, c'est-à-dire le rend présent d'une manière comparable à celle dont l'icône, dans l'Église orthodoxe, représente et actualise pour le croyant la puissance du Christ et de ses saints.
Ceci explique que pour les zélateurs de la "prière de Jésus", la prononciation de celle-ci soit d'une part un "moyen", d'autre part la "fin" même de la vie spirituelle. Elle est un moyen parce que "les paroles sont un secours pour l'esprit faible qui n'aime pas à se fixer en un lieu et sur un seul objet". Le grand mal dont souffre l'humanité déchue est le désordre intérieur, la dispersion des pensées et des sentiments, qui rendent l'homme incapable de fixer son esprit sur Dieu. La prière et, plus que toute autre la Prière de Jésus tend à recréer l'unité spirituelle, et cela non seulement parce qu'elle "résume en quelques paroles très simples l'essence de la foi chrétienne", mais parce que le Nom du Christ communique à l'homme la force de la grâce divine, par la quelle il devient capable de chasser les puissances démoniaques dont la présence engendre le désordre et le mensonge. Appelant à son secours le Seigneur Jésus dans la lutte contre l'ennemi et contre les passions, l'orant est témoin de leur défaite au Nom terrible du Christ et reconnaît la puissance de Dieu et de son secours (10).
Mais si dans la lutte contre les forces du Mal dont l'oeuvre est la désintégration spirituelle de l'homme, la Prière de Jésus est un moyen, un instrument, elle trouve aussi en elle-même sa propre fin. La réalité transcendante de Dieu se révélant et se communiquant dans le Nom de Jésus Christ, le but est de s'absorber dans la prononciation de celui-ci, de laisser le Nom, c'est-à-dire la Personne de Jésus, s’emparer de l'être tout entier et principalement du coeur, jusqu'à ce que son battement même devienne prière, glorification du Nom du Seigneur. Tant que la prière est mécanique et cérébrale, la fin n'est pas atteinte. Il faut que l'esprit se plonge en quelque sorte dans la prière, qu'elle prenne entièrement possession de lui afin que le rayonnement du Nom divin pénètre jusque dans les tréfonds de l'être et les éclaire. Tel est le sens des paroles mystérieuses des starets exhortant leurs disciples "à descendre du cerveau dans le coeur" (11). Il n'est pas question ici d'un effort purement intellectuel d'assimilation du sens des paroles de la prière, s'accompagnant d'une certaine chaleur émotive. Le Nom de Jésus Christ contenu dans la prière "apporte" en réalité avec lui la présence de Dieu. S'ouvrir à cette "présence réelle" afin qu'elle pénètre les profondeurs les plus intimes de son esprit et les illumine, c'est en quoi consiste l'effort de l'orant.
Du point de vue subjectif, c'est-à-dire du point de vue de l'ascension de l'homme, les starets ont l'habitude de distinguer deux degrés dans "l'oeuvre spirituelle". (Sans doute en existe-t-il en réalité un nombre infini, mais cette première distinction est essentielle). Ainsi, au témoignage des "Anciens", y aurait-il pour ceux qui s'adonnent à "l'oeuvre spirituelle" une première période où prédomine le sentiment de l'effort personnel et douloureux : c'est la "prière active" ou "laborieuse". La seconde période est celle de la prière "spirituelle" ou "charismatique", appelée aussi "spontanée" (12) ou "contemplative".

http://www.pagesorthodoxes.net/coeur/mystere.htm

domingo, 27 de março de 2011

A «Oração de Jesus»


 

Tradução: Pe. Pavlos Tamanini, hieromonge

Apresentação

xiste uma profunda relação entre a veneração milenar a Santa Face de Jesus Cristo (Mandylion) e outras devoções também dirigidas aos traços de sua Pessoa: seu Santo Nome, à Eucaristia (devoção por excelência), a seu Sagrado Coração. Com efeito, as quatro se  referem aos aspectos mais significativos do ser humano e todas, em ultima instância nos conduzem à Pessoa  em si do Deus encarnado.
  1. A Face, expressão do interior e que nos relaciona com o outro.
  2. O coração, sede da vida e, por analogia, da emoção mais profunda e espiritual do ser humano, o amor. O amor é o que define Deus. Se era “O Que É” no Antigo Testamento, João o define como Amor no Novo Testamento. Desse Ser que  é Amor nós participamos. E este ser por essência, que é amor, se manifesta tornando-se um de nós com coração humano e palpitante.
  3. A Eucaristia, meio privilegiado escolhido por Cristo para permanecer realmente entre nós, escondido aos olhos físicos humanos, mas vivo e real aos olhos do espírito daqueles que crêem.
  4. O Nome, que define a Pessoa como um todo e, que quando o invocamos, como fez o cego de Jericó, suplicamos com ele à Pessoa que nomeia, implorando sua ajuda e misericórdia: «Jesus, Filho de Davi, tem piedade de mim!»
A oração do coração ou a oração da invocação de Jesus, remonta às origens do monacato. O primeiro a mencioná-la explicitamente foi Diadoco de Fotice, no século IV: «Os que não cessam de meditar nas profundezas de seu coração o Nome santo e glorioso de Jesus, poderão ver um dia a luz em seu espírito.»
Sua origem, porém, é mais antiga, pois é já encontrada nos Evangelhos: «Jesus, Filho de Davi, tem  piedade de mim!», gritava com insistência o cego que estava à beira do caminho de Jericó. O mesmo clamavam os dez leprosos, nas terras de Samaria: «Jesus, Mestre, tem piedade de nós!» Todos foram curados, graças à sua fé e a profundidade de seu clamor. Esta invocação contínua do  Nome de Jesus feita de um desejo cheio de  doçura e de alegria, faz com que o espaço do coração se transborde em alegria ate a serenidade, até o pensamento não cessar de invocar o Nome de Jesus e o espírito estar totalmente atento à invocação do Nome divino; luz do conhecimento de Deus cobre com sua sombra toda a alma como uma nuvem inflamada em chamas. A oração Jesus é semelhante à oração do rosário de Maria em sua origem e objetivo: ambas têm suas raízes nos meios monásticos do Oriente (a oração de Jesus) e do Ocidente (rosário); ambas são orações de súplicas; em ambas imploramos aquilo que mais desejamos e necessitamos de verdade e que não sabemos, porque podemos desconhecer aquilo que desejamos; em ambas pedimos para que o Espírito fale em nós, utilizando para isto palavras da Escritura ou propostas pela Igreja e pela Tradição; ambas são orações para todas as pessoas, que recitadas com tranqüilidade e sem pressa, concentrando docilmente o ânimo no que dizemos, produzem sossego e, com o tempo e perseverança, a paz duradoura  e a restauração da vida.
A oração de Jesus, por sua brevidade, pode  ser rezada em qualquer lugar e em todas as horas. Mesmo que sua base seja a oração do cego de Jericó, pode ser dirigida por  pessoas variadas: «Jesus, Filho de Deus, tem piedade de nós!» Ou, «Jesus, Filho de Deus, por meio da Virgem Maria, tem compaixão de nós pecadores!» etc.
Esta  oração ajusta-se perfeitamente ao conselho evangélico: “É preciso orar incessantemente, sem desfalecer”. Se te sentires chamado a seguir este caminho da oração do coração, busca um bom conselheiro (pai espiritual) que te guie e começa já.  Deus irá fazendo o resto, se é que deseja que este seja a tua forma de te dirigires a Ele.
Se a Igreja respira com dois pulmões – Oriente e Ocidente – pode-se dizer que a oração de Jesus é a expressão mais característica da espiritualidade da Igreja Oriental. Pelo bem que tem feito e faz, e pela influência que atualmente tem no  Ocidente, vale a pena conhecer um pouco desta fonte escondida de piedade e espiritualidade. Para ampliar o conhecimento sobre o tema siga lendo outros fragmentos baseados em apontamentos traduzidos livremente do original em catalão, de Julià Maristany - SJ.

Raízes Históricas da Oração de Jesus

Jesus, salva-me! Kyrie eleison! Este clamor do coração que se encontra no centro da oração do Oriente procede diretamente do Evangelho: é o clamor do cego de Jericó e a súplica do publicano. Este pedido de auxílio é, antes de tudo, um ato de fé em Jesus Salvador. O próprio nome de Jesus significa « salva» e é uma confissão, no Espírito Santo, de que Ele é o Senhor. Recordemos que «ninguém pode pronunciar o Nome de Jesus sem a ajuda do Espírito Santo.» (I Cor 12,3).
O nome de Jesus não foi tão somente um nome que seus pais puseram-no quando nasceu --de acordo com o que  pediu José e Maria em sua Anunciação: «Lhes porás o nome de Jesus» -- mas é também um nome divino que lhe foi dado pelo Pai, tal como disse Jesus na Oração Sacerdotal (Jo 17,11): «Pai Santo, guarda-os em teu nome aqueles que me destes, para que sejam um, como o somos nós.»
São Paulo também dirá em um hino, (Fl 2, 9-11) a propósito da humilhação e exaltação de Cristo:  «Foi-Lhe concedido o Nome que está acima de todo nome, para que, ao Nome de Jesus dobrem-se os joelhos, nos céus, na terra e nos abismos e toda língua proclame que Jesus Cristo é o Senhor, para a glória de Deus Pai.» A glória do cristão é proclamar este Nome, e a sua felicidade estará em sofrer por ele: «Se receberes insultos porque pregais em nome de Cristo, felizes sois vós! O espírito de glória, que é o Espírito de Deus, repousa sobre vós.» (IPd 4, 13).
Em seu Nome os cristãos são batizados; por causa de seu Nome, são perseguidos; por seu Nome sofreremos e seremos glorificados (Lc e At). Pedro confessa ante o Sinédrio  (At 4,2): «A salvação não se encontra em mais ninguém porque, sob o céu, Deus não  deu aos homens outro nome no qual possam ser salvos.» Paulo, depois de perseguir àqueles que invocavam o Nome do Senhor (At 9,14), dirige-se, em sua Carta aos Coríntios, a todos aqueles que invocam o Nome de Nosso Senhor Jesus Cristo, animando seu estimado discípulo Timóteo a buscar a fé  e a caridade com todos os que, com o coração puro, invocam o Nome do Senhor.
Os textos que fazem referência ao Nome de Jesus são inúmeros e pertencem a todas as tradições: Paulo, os Sinóticos e João. O Nome de Jesus é divino e forte. E quem o invoca, sempre é escutado. Ele mesmo disse  em Jo 16, 23-24: «Em verdade vos digo, que meu Pai os concederá tudo o que pedires se o fazeis em meu Nome. Até agora não haveis pedido nada em meu Nome; fazei-o em meu Nome e recebereis tudo o que pedis, e vossa alegria será plena.»
O Nome de Jesus é Eucarístico: «Tudo o que façais, seja por palavras seja por obras, fazei em nome de Jesus, dirigindo ação de graças a Deus por meio dEle» (isto significa Eucaristia – Col 3, 17). Os textos de Efésios, Tessalonicenses e Lucas nos animam a orar  sempre e em toda a ocasião e constantemente. A invocação ao Senhor é uma oração interior, porque não sabemos o que pedir, para rezar como é devido; é Ele, o Espírito, quem ora em nosso lugar (Rm 8,26). E ninguém pode dizer «Jesus» se não é movido pelo Espírito Santo (1Cor 12,3). Assim, pois, o Novo Testamento legitima a invocação do Nome de Jesus e como ela nos insere na graça batismal. Esta invocação do Nome de Jesus não se converterá na Oração de Jesus até que  não se una ao desejo da oração contínua expressa nas invocações breves que contém o Nome do Senhor ou de Jesus. São Cassiano e Santo Agostinho dão testemunho da existência destas breves orações ou jaculatórias entre os eremitas do deserto do Egito.

Os Padres do Deserto

Os Padres do deserto retomam a  oração  do publicano no século IV. Ammonas, no deserto egípcio, aconselha que se conserve sempre no coração as palavras do publicano, para experimentar a salvação e Macário interrogado sobre como orar, ensina: «Não é necessário perder-se em palavras; é suficiente que estendais as mãos e digais: Senhor, como Tu queres e como Tu sabes, tem piedade! E se vier o combate (a tentação): Senhor, vem em meu auxilio! Ele sabe o que nos convém e terá misericórdia.»
Foi Diadoco de Fótice, no século V, quem propôs invocar no fundo do coração sem interrupção ao Senhor Jesus e a seu santo e glorioso Nome, para purificar e unificar a alma dividida pelo pecado, e experimentar a Graça como base da perpétua recordação de Deus: Quando, recordando a Deus, fechamos as saídas do espírito, este só precisa que lhe deixem alguma atividade adequada para manter em ação seu natural dinamismo. Este é o momento de entregar-lhe a invocação do Nome de Jesus como única atividade em que pode concentrar-se tudo o que quer. Está escrito: «Ninguém pode dizer: Senhor Jesus, senão pelo Espírito Santo.» E Barsunufio insiste: «A nós débeis, só nos resta refugiarmo-nos no Nome de Jesus.»
Foi em Gaza, no deserto Palestino, onde os monges deram à invocação do Nome de Jesus uma formulação mais desenvolvida. O jovem Dositeo manteve sempre  a memória de Jesus durante a grave enfermidade da que deveria morrer. Seu pai espiritual, Doroteo, o havia ensinado a repetir sem descanso: «Filho de Deus, vem em meu auxilio!» Esta era sua oração contínua. E quando já estava tão enfraquecido que não podia repeti-la, deu-lhe a seguinte conselho: «Tem presente somente a Deus e pense que Ele está do teu lado.» Assim pois, encontramos que a tradição da invocação do Nome de Jesus ou,  Oração de Jesus, se estendia pela Palestina, quando tem início a segunda etapa em que se associa o hesicasmo sinaítico  ao do Monte Atos.

Monte Atos

Na segunda metade do século XII e ao longo do século XIV, floresceu no Monte Athos, a Santa Montanha de Macedônia, o   renascimento do ideal hesicasta. A oração de Jesus era acompanhada por uma disciplina da respiração, sistematizada por Nicéforo, o hesicasta, e por Gregório o Sinaíta. O método se baseia em retardar a respiração e buscar o lugar do coração dentro de si mesmo e se concentrar. Tudo isto, simultaneamente, com a invocação repetida da oração de Jesus; «Senhor Jesus Cristo, Filho de Deus, tem piedade de mim» – acompanhando a inspiração e a expiração.
Este movimento de interiorização se faz em dois tempos, segundo as duas partes que compõem a fórmula da oração: «Senhor Jesus, Filho de Deus» e «tem piedade de mim pecador.» O ritmo da respiração e  as batidas do coração participam também  da oração complementando-se mutuamente: em simultaneidade com a primeira parte da oração: os pulmões inspiram o nome de Jesus, o qual permite à diástole que o espírito se lance por inteiro fora de toda a matéria e, simultaneamente, a segunda parte da oração: «tem piedade de mim, pecador», os pulmões expiram o ar contaminado, na vez que, pela sístole do  coração, o espírito vem sobre si mesmo. A oração de Jesus tem pois,  certo aspecto técnico e precisa de um adestramento. Mas não se pode reduzir a uma simples mecânica, porque «ninguém pode dizer ‘Senhor Jesus’ senão por influxo do Espírito Santo» (1Cor 12,3). Isto não impede que  tais indicações dadas pelos monges,  sejam de uma grande ajuda, porque são fruto de sua própria experiência.

O Hesicasmo

A palavra hesiquia, em grego, traduz-se como  sendo um estado de tranqüilidade, de paz ou de repouso. Quem a possui  encontra-se equilibrado, vive em paz; as vezes  cala e guarda silêncio. Recorda a atitude que Platão afirma ser a do autêntico filósofo: mantém-se  tranqüilo e se ocupa daquilo que lhe é próprio. Também se ajusta às palavras do Livro dos Provérbios: «O homem sensato sabe se calar»; ou ao estilo  do solitário de quem  disse o Profeta Baruc: «É bom esperar em silêncio a Salvação do Senhor.»
No Novo Testamento, o próprio Cristo disse a seus discípulos; «Vinde a Mim todos os que estais cansados sob o peso de vosso fardo, e eu vos darei descanso. Tomai sobre sobre vós o meu jugo, e aprendei de Mim, porque sou manso e humilde de coração, e encontrareis repouso (hesiquia) para vossas almas, pois o meu jugo é suave e o meu fardo é leve».  (Mt 11, 28-29). Ammonas, sucessor de Santo Antônio do Egito, fala de como a hesiquia é o caminho próprio do monge e escreve uma carta mostrando que é o fundamento de todas as virtudes.
Foram os anacoretas os primeiros a se chamarem hesicastas. Se a virtude dos cenobitas (monges que vivem em comunidades) é a obediência,  a dos hesicastas (anacoretas ou solitários) é a oração perpétua. A busca da hesiquia é tão antiga como a vida monástica.
No século VI São João Clímaco, abade do Monastério do Sinai e autor da «Escada do Paraíso», uniu a hesiquia e a Recordação de Jesus. A hesiquia é a adoração perpétua na presença de Deus: que a recordação de Jesus se una a tua respiração e rapidamente  te darás conta da utilidade da hesiquia. A oração ideal é a que elimina os raciocínios e se converte em uma só palavra.
A memória de Jesus provê de forma e conteúdo este tipo de oração. A união  da memória (lembrança) de Jesus e a respiração será  novamente empreendida  por Hesiquio de Batos que já a chama Oração de Jesus: «Se, com sinceridade queres afugentar os pensamentos, viver em  quietude, sem dificuldade, e exercer a vigilância sobre teu coração, deves aderir a Oração de Jesus à tua respiração e  prontamente o conseguirás.» A união da respiração com a Oração de Jesus, em sua fórmula desenvolvida: «Senhor Jesus, Filho do Deus vivo, tem piedade de mim, pecador!», constituirá o fundamento do hesicasmo bizantino do Monte Atos, no século XIV.
«Quando rezares, inspira ao mesmo tempo e, que teu pensamento, dirigindo-se ao interior de ti mesmo, fixe tua meditação e tua visão no lugar do coração de onde brotam as lágrimas. Que tua atenção permaneça ali, tanto quanto te for possível. Será para ti de grande ajuda. Esta invocação de Jesus libera o espírito de sua atividade, outorga a paz, e ajuda e descobrir a Oração Incessante do coração, por graça do Espírito vivificante, em Jesus Cristo, Nosso Senhor.»

A Filocalia

Já em fins do século XVIII compila-se e traduz-se para o eslavo a Filocalia com o que a tradição hesicasta chegará primeiramente à Rússia, e logo à Romênia, e dali a toda à Europa Ortodoxa. A Filocalia (termo grego que significa amor ao belo e ao bom) está composta por uma antologia de textos ascéticos e místicos, recopilados por Macário de Corinto e Nicodemo, o Hagiorita. Foi publicada em Veneza, em 1782 e diz-se que ela constitui o breviário do hesicasmo. Sua publicação coincide com o renascimento da fé ortodoxa na Grécia do século XVIII e, ao ser traduzida  para o eslavo  por Paissy Velichkovsky,  e para a língua russa por Ignacio Brianchaninov, em 1857, marcou  a renovação do monaquismo oriental. A filocalia eslava foi utilizada pelo grande São Serafim de Sarov e constitui o núcleo dos relatos sinceros de um peregrino russo ao seu pai espiritual, pequena obra que apareceu em Kazan em 1870.

Os Relatos de um Peregrino Russo

«Os Relatos de um Peregrino Russo» pertencem ao movimento literário russo do século XIX, no que tem de mais sereno e puro. O peregrino faz com que o leitor penetre no coração da vida russa, pouco depois da Guerra da Crimea e antes da abolição da servidão, ou seja, entre os anos de 1856 e 1861. Tudo está enquadrado numa planície imensa, com igrejas de cores claras e sinos refulgentes e sonoros.
Cristão ortodoxo como é, sua preocupação é passar da «noite escura» à «noite luminosa»: a contemplação da Santíssima Trindade.
O peregrino (strannik) descreve sua odisséia através da Rússia, que percorre com um alforje, contendo tão somente um pão seco e uma Bíblia. Em um monastério encontra um starets (pai espiritual) e o interroga sobre a maneira de praticar o conselho do apóstolo: orar sem cessar. O staretz lhe explica a prática da oração de Jesus. Submete-lhe – se se pode falar desse modo – a um regime de treinamento progressivo. Faz-lhe dizer a oração de Jesus, primeiro três mil vezes por dia, depois seis mil vezes e finalmente, doze mil vezes.
Logo o peregrino deixa de contar o numero de orações; associa o “Senhor Jesus Cristo, Filho do Deus, tem piedade de mim pecador!”, com cada respiração, com cada batida do coração. Chega o momento em que já não pronuncia nenhuma palavra: os lábios se calam e só resta escutar falar o coração. Assim, a oração de Jesus serve de alimento que sacia a fome, serve de bebida para sacia a sede, de repouso para a fadiga, de proteção contra os adversários e demais perigos; inspira as conversações que o peregrino tem com as pessoas que encontra, pessoas simples do povo, como ele. A fé do peregrino não é emotividade poética.
Nutrido dos ensinamentos teológicos, todas as suas ações são guiadas pelo desejo da perfeição da vida espiritual, cuja meta última é a contemplação. Se a fé precede às obras, sem obras a fé não existe. Consegue ignorar o frio, a fome e a dor; a própria natureza lhe parece transfigurada.
“Arvores, ervas, terra, ar, luz, todas estas coisas me dizem que existem para o homem e, para o homem dão testemunho de Deus: todas oravam, todas cantavam a glória de Deus.”
O campesino, em seu peregrinar pelas estepes da Rússia invocando constantemente o Nome de Jesus e falando a todos da oração de Jesus, conheceu condenados a trabalhos forçados, desertores, nobres, membros de diferentes classes, sacerdotes do campo... Mas nada lhe detinha.
Este pequeno livro popularizou esta oração, tanto no Oriente como no Ocidente. Graças a esta obra a Oração de Jesus ou a Oração do Coração, ultrapassou os muros dos monastérios para chegar à piedade popular. Já se disse que esta obra fez mais pela compreensão entre os cristãos que um sem número de reuniões teológicas.
Recordemos Textos seletos:
A oração de Jesus, interior e constante, é a invocação contínua e ininterrupta do Nome de Jesus por meio dos lábios, do coração e da inteligência, sentindo sua presença em todas as partes e em todo momento, inclusive quando dormimos. Se expressa com estas palavras: ‘Senhor Jesus Cristo, tem piedade de mim!’ Aquele que se habitua a esta invocação sente um grande consolo e a necessidade de dizê-la sempre; e depois de um certo tempo já não podemos passar sem dizê-la, e, sozinha, ela nasce do interior.”»
«Senta-te no silêncio e na solidão; inclina a cabeça e fecha os olhos; respira mais suavemente, olha com tua imaginação ao interior de teu coração, recolhe tua inteligência, quer dizer, teu pensamento da mente ao coração. De vez em quando repita silenciosamente ou simplesmente em espírito: “Senhor Jesus Cristo, tem piedade de mim!” Esforça-te por afastar todo pensamento, seja paciente e repita este exercício sempre.»
«Todo meu desejo estava fixo sobre uma só coisa: dizer a oração de Jesus e, desde que me consagrei a isto, estive tomado de alegria e de consolo. Era como se meus lábios e minha língua pronunciassem por si mesmas as palavras, sem esforço de minha parte.»
«Então senti como um rápido calor em meu coração, e tal amor por Jesus Cristo em meu pensamento, que me imaginei, a mim mesmo, ajoelhando-me a seus pés – Ah se pudesse vê-lo! – abraçando-o, beijando com ternura seus pés e agradecendo-lhe com lagrimas haver me permitido, em sua graça e seu amor, encontrar em seu nome tão grande consolo – a mim sua criatura indigna e pecadora. Em seguida sobreveio em meu coração um calor agradável que se expandiu para todo meu peito.»
«Algumas vezes meu coração resplandecia de alegria, parecia leve, pleno de liberdade e de consolo. As vezes eu sentia um amor ardente por Jesus Cristo e por todas as criaturas de Deus... As vezes, invocando o nome de Jesus, estava repleto de felicidade e, depois disto, conhecia o sentido destas palavras: “O reino de Deus está dentro de vós”»
Os relatos, são na verdade uma autobiografia? Ou um conto espiritual, ou uma obra de propaganda? Neste caso, de que meio emana? Trata-se de perguntas para as quais não temos respostas. Nem tudo está explicito, resplandecente como ouro. A oração de Jesus está apresentada, talvez excessivamente, como atuando ‘ex opere operato’. Um teólogo, um hegúmeno um sacerdote que tenha almas sob sua responsabilidade, se expressaria com maior sobriedade e prudência. Mas não poderia permanecer insensível ao frescor do relato, à sua aparente sensibilidade e tampouco à sua beleza espiritual e finalmente aos dons literários do autor. Os relatos tiveram continuação: uma segunda parte, atribuída ao mesmo autor que a primeira, apareceu vinte e seis anos depois e, nas mesmas condições misteriosas. A segunda parte é muito diferente. Ela teologa, reproduz conversas que foram feitas entre um professor e um starets, não tem a ingenuidade (talvez só aparente) e o encanto da obra primitiva e provavelmente não foram escritas pela mesma pena.

Significado da Oração de Jesus

«Senhor Jesus Cristo, Filho de Deus, tem piedade de mim, pecador!»
Senhor: vem de «Kyrios» e é como dizer, Deus. Pois para dizer «Jesus é Senhor» é preciso a ajuda do Espírito Santo – Deus.
Jesus: é nome e mistério de Salvação.
Cristo: quer dizer Messias ou seja, Sacerdote, Profeta e Rei.
No Antigo Testamento o nome de Deus passa de nome pronunciável a indizível ou inefável, pelo que se substitui por Adonai para não permitir imagens sequer do nome de Deus. No Novo Testamento o Nome de Deus é pronunciável porque na nova economia Deus se une a nossa carne. «Porás o nome de Jesus, porque Ele salvará seu povo de seus pecados.»
A Oração Hesicasta ou Oração de Jesus contém toda a verdade dos Evangelhos e incorpora os dois grandes mistérios que caracterizam a revelação e a fé cristã.
  1. A Encarnação - Jesus (humanidade) Filho de Deus e Senhor (divindade).
  2. A Trindade – Filho de Deus (o Pai) , Jesus - Senhor (Espírito Santo que nos dá a força para confessá-lo).
É uma prece de adoração e penitência que, unida à inspiração, expressa acolhida e, unida à expiração, expressa o abandono. A Oração de Jesus aparece intimamente associada às atitudes de ‘metanóia’ (mudança interior, nova escala de valores); à compunção e humildade, à confiança segura e audaz, à atenção dos sentidos e, o coração, às palavras e à Presença; e em ultimo lugar, à hesiquia (busca da quietude e da autêntica unificação interior através da invocação do Nome de Jesus).
A Oração de Jesus pode ser praticada de duas maneiras diferentes:
  1. Livre: permite encher o vazio entre o tempo de oração e as atividades ordinárias da vida e unir-nos a Deus em momentos de trabalhos.
  2. Formal: concentrados e com afastados de toda outra atividade. Para isto, é bom estar sentado, com pouca luz, olhos fechados, segurando, se for preciso, um rosário oriental ou ocidental, que é um meio para nos concentrar melhor.
Recomenda-se não mudar muito a fórmula escolhida desde o início, ainda que certas variações nos pareçam oportunas para evitar o tédio. Aos que começam, recomenda-se a alternativa entre a invocação pronunciada pelos lábios e a oração interior: «Quando se reza com a boca, há que se dizer a oração com calma, docemente, sem agitação alguma, para que a voz não atrapalhe ou distraia a atenção do espírito, até que este se habitue e possa rezar por si só, com a Graça do Espírito Santo.»
Todas estas indicações não tem maior objetivo que alcançar a concentração em Jesus, do corpo, da alma e do espírito. De fato, as palavras que compõem a oração de Jesus variam segundo as épocas e os autores. A fórmula mais breve repete unicamente o Nome de«Jesus», e a mais longa diz: «Senhor Jesus Cristo, Filho de Deus vivo, tem piedade de mim, pobre pecador!» Mas, uma vez escolhida, recomenda-se evitar o quanto possível variá-la.
Assim, no coração, ao estar integradas e unificadas todas as forças e partes do ser humano, «o coração absorve o Senhor e o Senhor absorve o coração, e os dois se fazem um.» E continua o texto: «Mas isto não é obra de um dia ou dois. Requer muito tempo. Há que se lutar muito e durante muito tempo para alcançar o afastamento do inimigo e a habitação de Cristo em nosso interior.»
Este estalo de amor no pobre coração humano o eleva acima de todas as criaturas. Não se trata, porém, de uma elevação que implique uma exclusão, mas o contrário: tal elevação de amor é uma inefável inclusão de tudo o que foi criado; é uma capacidade e potência de amor por todas as pessoas e coisas.
Isaac, o Sírio, é quem melhor falou, no Oriente, deste amor universal, com uma ternura e simplicidade que recorda Francisco de Assis, no Ocidente:
«Que é um coração compassivo? É um coração que arde por toda a Criação: os seres humanos, pássaros, animais, demônios e por toda criatura. Quando pensa nisto e quando os vê, seus olhos se enchem de lágrimas. Tão intensa e violenta é sua compaixão, tão grande é sua constância que seu coração se encolhe e não pode suportar ouvir a presença do menor dano ou tristeza no seio da Criação. Por isso que, com lágrimas, intercede pelos animais irracionais, pelos inimigos da verdade e por todos os malfeitores, para que sejam preservados do mal e perdoados”. É a mesma compaixão que deve brotar do teu coração: uma compaixão sem limites, à imagem de Deus. Porém, nada pode ser forçado. A oração deve ir estabelecendo seu próprio ritmo e freqüência que é o ritmo que Deus quer para nós.»

A invocação do Nome de Jesus no Ocidente

A Igreja Romana tem uma festa do Santo Nome de Jesus. Desde Pio X, esta festa é celebrada entre o domingo que fica entre o dia primeiro de Janeiro e a festa Epifania no dia 02 de janeiro. A liturgia e o ofício da festa foram compostos por Bernardino dei Busti (+1500) e aprovados pelo Papa Sixto IV. Originalmente era restrita aos conventos franciscanos e, mais tarde, foi estendida para  toda Igreja de Roma.
O estilo retrocede à época em que foram compostos e difere muito do antigo estilo romano. Não se pode mais que admirar a beleza das leituras das Escrituras e das homilias de São Bernardo escolhidas para as matinas. Os hinos ‘Jesu dulcis memória, Jesu rex admirabilis’, atribuídos também a São Bernardo, foram tomados, na verdade, de um ‘jubilus’, escrito por um desconhecido do século XII. As litânias do Santo Nome de Jesus, aprovadas por Sixto V, são de origem incerta; talvez foram compostas, no início do século XV, por São Bernardino de Sena e São João Capistrano. Essas Litanias, tal como mostram a invocações; “Jesus, esplendor do Pai; Jesus, sol de Justiça; Jesus, doce e humilde coração; Jesus, aficionado da castidade, etc” estão consagrados mais aos atributos de Jesus que ao seu próprio Nome. Poderia, até certo ponto, comparar-se ao “Akathistos do Doce Nome de Jesus”, da Igreja Ortodoxa. É sabido que  aquela devoção esteve cercada pelo monograma JHS, que não significa, como muitas vezes se diz, “Jesus Hominum Salvator”, senão  que, simplesmente, apresenta uma abreviação do nome de Jesus. Os jesuítas, colocando uma cruz sobre o H, fizeram deste monograma o emblema da Companhia.
Em 1564, o Papa Pio IV aprovou a Fraternidade dos Muitos Nomes de Deus e de Jesus, que se transformou, mais tarde na ‘Sociedade do Santo Nome de Jesus’, ainda existente. Esta fundação foi conseqüência do Concílio de Lyon, em 1274, que prescreveu uma devoção especial ao Nome de Jesus. A Inglaterra do século XV usava um «Jesus Psalter», composto por Richard Whytfor, que compreende uma série de petições, das quais, cada uma inicia pela tríplice menção ao Nome sagrado que ainda está em uso.
O grande propagador da devoção do Nome de Jesus, durante a Baixa Idade Média, foi São Bernardino de Sena (1380-1444). Recomendava levar tabuinhas nas quais estava escrito o símbolo JHS. São João de Capistrano, discípulo de Bernardino, era também um propagador fervoroso da devoção do Nome de Jesus. Ambos os santos pertenciam à família religiosa de São Francisco de Assis. Sabe-se que o próprio Francisco enternecia-se com o Nome de Jesus. O culto do Santo Nome de Jesus se transformou em uma tradição franciscana. É muito significativo que uma versão italiana das “Floricillas” realizada em Trevi, em 1458, por um irmão menor da Ordem de São Bernardino, contenha um capítulo adicional sobre o testemunho da devoção que São Francisco tinha pelo Nome de Jesus.
Definitivamente, porém, foi Bernardo de Claraval, no século XII, o mais inspirado devoto do Nome de Jesus, sobretudo em seu sermão XV, sobre o «Cantar dos Cantares.» Comentando a assimilação do Nome de Jesus ao azeite derramado feita pelo Cantar, desenvolve a idéia de que «o Nome Sagrado, como o azeite, ilumina, unge.» Não é na luz desse Nome que Deus nos chamou à sua admirável luz? Recorda-nos os hesicastas: «O nome de Jesus não é somente uma luz, mas também alimento.» E, finalmente: «Se escreves, eu não gosto de teus escritos, a menos que eles lembrem o nome de Jesus. Se discutes ou pronuncias uma conferência, não gosto de tua palavra, a menos que ressoe nelas o Nome de Jesus. Pois Jesus é mel na boca, melodia para o ouvido, alegria para o coração... Porém, o Nome de Jesus é também um remédio. Alguém de nós está triste? Que Jesus chegue ao seu coração e, dali, Ele brote na sua boca ... Alguém cai em crime? Se invoca o nome mesmo da vida, não respirará ao mesmo tempo o ar da vida?»
Estas passagens contém a mais profunda Teologia sobre o Nome Sagrado de Jesus.
Edição: Pe. André Sperandio, hieromonge
 
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