(Lettre 71)
St Théophane écrit :
"Pourquoi la hâte se produit-elle dans la prière ? C’est incompréhensible. Nous passons des heures, impliqués dans des tas d'autres choses, et elles nous semblent des minutes ? Mais à peine avons-nous commencé à prier qu’il semble que nous y sommes depuis longtemps. Et puis nous avons le sentiment que nous devons nous dépêcher pour terminer le plus tôt possible. On ne tire aucun profit d’une telle prière. façon. Que devrait-on faire ? "
N'est-ce pas vrai d’un événement sportif, d’un film ou d’un concert. Cela commence à un moment donné et normalement nous savons quand cela prendra fin, par conséquent nous ne se sentons pas bousculés quand nous y sommes. Nous nous laissons la possibilité d’être emportés par l'événement lui-même. C'est ce que devrait devenir la prière. Nous ne devrions pas essayer de la mettre en haut de la pile après avoir tassé tout le reste de force. Il y a un temps fixé qui est sacré, pour un rendez-vous que nous avons pris avec Dieu.
Saint Théophane continue ainsi :
"... Certains procèdent ainsi : Définissez une durée de la prière : un quart d'heure, une demi-heure ou une heure (ce qui est approprié pour votre niveau de prière), et ajustez votre veille de sorte que votre horloge sonne après la demi-heure ou l'heure la fin de la prière. Lorsque vous commencez la prière, ne vous préoccupez pas du nombre de prières à lire, mais seulement d’élever votre cœur et votre esprit vers le Seigneur dans la prière, et continuez dignement pendant ce moment mis à part. D'autres déterminent combien de prières on peut faire sur le komboskini dans un temps donné et procèdent d'une manière calme et sereine pour les compter sur le chapelet. Ils se tiennent en esprit devant le Seigneur, ou conversent avec Lui avec leurs propres paroles, ou récitent quelque prière, et c'est ainsi qu'ils vénèrent pieusement sa gloire sans fin. "
Ce que Saint Théophane dit c’est que si nous avons un moyen défini – quel qu’il soit – de savoir quand nos prières doivent commencer et se terminer, nous ne nous préoccuperons pas de l'horloge, mais plutôt de notre prière et de notre relation avec Dieu. Cela nous permet de libérer notre esprit des activités qui se rapportent à tous nos soucis du monde. Si de nos jours, nous ne disposons généralement plus d'une horloge qui sonne les heures, nous pouvons utiliser à la place un minuteur électronique de façon à atteindre pareillement le même objectif exposé par St Théophane.
Il continue ainsi :
"... Choisissez l'une de ces méthodes pour vous et tenez-vous avec sérieux. Vous et moi ne pouvons avancer sans règles précises."
Puis il nous nous avertit du risque que nous courons à nous stresser dans nos prières. Il considère cela comme capital.
Voici ce qu’il écrit :
"... Se hâter pendant nos prières est inutile Peut-être que vous ne pourrez lire qu’une seule prière ou un seul psaume pendant tout votre temps. Il y avait une personne qui n’était capable de réciter que la prière du Seigneur durant son temps de prière régulière ; chaque verset constituait en soi une prière complète. Une autre personne, à qui on avait parlé de cette manière acceptable de prier, révéla qu’il avait utilisé tout le temps des Matines à réciter le Psaume 50. "Aie pitié de moi, ô Dieu, selon ta grande miséricorde» et qu’il avait manqué de temps pour terminer. "
Si nous pouvons préserver le temps que nous réservons à la prière comme un temps sacré, alors nous ne se sentirons pas pressés et notre prière pourra suivre son cours naturel, sans que nous ayons à nous préoccuper si nous aurons assez de temps. Définissez ainsi un point de début et un point final pour vos prières.
Le temps viendra où vous n'aurez pas besoin de règles. "Pour ceux qui peuvent prier avec ferveur, aucune règle n’est nécessaire », dit saint Théophane.