Oración , Preghiera , Priére , Prayer , Gebet , Oratio, Oração de Jesus

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CATECISMO DA IGREJA CATÓLICA:
2666. Mas o nome que tudo encerra é o que o Filho de Deus recebe na sua encarnação: JESUS. O nome divino é indizível para lábios humanos mas, ao assumir a nossa humanidade, o Verbo de Deus comunica-no-lo e nós podemos invocá-lo: «Jesus», « YHWH salva» . O nome de Jesus contém tudo: Deus e o homem e toda a economia da criação e da salvação. Rezar «Jesus» é invocá-Lo, chamá-Lo a nós. O seu nome é o único que contém a presença que significa. Jesus é o Ressuscitado, e todo aquele que invocar o seu nome, acolhe o Filho de Deus que o amou e por ele Se entregou.
2667. Esta invocação de fé tão simples foi desenvolvida na tradição da oração sob as mais variadas formas, tanto no Oriente como no Ocidente. A formulação mais habitual, transmitida pelos espirituais do Sinai, da Síria e de Athos, é a invocação: «Jesus, Cristo, Filho de Deus, Senhor, tende piedade de nós, pecadores!». Ela conjuga o hino cristológico de Fl 2, 6-11 com a invocação do publicano e dos mendigos da luz (14). Por ela, o coração sintoniza com a miséria dos homens e com a misericórdia do seu Salvador.
2668. A invocação do santo Nome de Jesus é o caminho mais simples da oração contínua. Muitas vezes repetida por um coração humildemente atento, não se dispersa num «mar de palavras», mas «guarda a Palavra e produz fruto pela constância». E é possível «em todo o tempo», porque não constitui uma ocupação a par de outra, mas é a ocupação única, a de amar a Deus, que anima e transfigura toda a acção em Cristo Jesus.

quarta-feira, 28 de março de 2012

LA FORCE DE SON NOM, LA PRIERE DU CŒUR ! par le Métropolite Stephanos de Tallinn

LA FORCE DE SON NOM, LA PRIERE DU CŒUR !

Conférence prononcée par le Métropolite Stephanos de Tallinn, lors de la 32è rencontre interconfessionnelle et internationale de religieux et religieuses qui s'est tenue au monastère de Sobrado en Espagne du 12 au 18 juillet 2008


Chers Amis,


Je vous remercie pour votre invitation à ces journées, lesquelles comme toujours sont placées sous le signe de la fraternité et de l’amitié et aussi de m’avoir confié cette intervention. Je ne vous cache pas que j’ai eu beaucoup de peine à l’écrire. Finalement, dans mon souci de l’aborder sous l’angle œcuménique et selon l’esprit qui anime nos échanges, j’ai choisi de vous proposer cette méditation, tout en sollicitant votre bienveillante compréhension.

Avoir pour Dieu un cœur de fils, pour le prochain un cœur de mère et pour soi-même un cœur de juge nous rappelle que tant que l’homme vit, il doit se battre sans trêve ni répit d’abord pour se vaincre soi-même. Le premier et le plus grand ennemi de l’homme, c’est l’homme lui-même, perfide à l’égard de lui-même. Et cela parce qu’il n’écoute pas l’autre ; il écoute ce que lui dit sa propre pensée. Tant que l’homme prêtera le flanc aux simagrées de son ego, il ne pourra pas entrer dans « ce monde de la Grâce », dont parle Saint Paul. Au contraire, le premier effet de la perception de la Grâce agissante est d’éloigner l’attraction que l’ ego effectue sur l’esprit humain. Sous l’effet de la Grâce, le quotidien est d’une facilité saisissante, tandis que tous nos meilleurs efforts restent lourds et pesants tant qu’ils sont accomplis selon la volonté sourde de l’ego. Le moyen le plus sûr de s’en libérer, c’est précisément la Prière de Jésus, contenue dans cette simple phrase : « Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi, le pécheur ! »

Par cette invocation, c’est Jésus Lui-même que l’on intériorise en soi, puisqu’en fait il émigre dans notre cœur. La « prière de Jésus » ou prière du cœur est à la fois un appel au secours et une invocation du Nom de Jésus. Selon Syméon de Thessalonique, « elle est une source de réflexions spirituelles et de pensées divines. C’est la rémission des péchés, la guérison de l’âme et du corps, le rayonnement de l’illumination divine ; c’est une fontaine de divine miséricorde qui répand sur les humbles la révélation et l’initiation aux mystères de Dieu. C’est notre seul salut, car elle contient en elle le nom sauveur de notre Dieu, le seul nom auquel nous puissions faire appel, le Nom de Jésus-Christ, le Fils de Dieu ; car, selon il n’est pas d’autre nom sous le ciel qui ait été donné aux hommes), par lequel nous puissions être sauvés ( Actes 4/12 )». ( Higoumène Chariton « L’Art de la Prière », Spiritualité Orientale n°18, Ed. de Bellefontaine / Bégrolles - France – 1976, p.118 ). La « prière de Jésus », en fait celle du publicain de l’Evangile, résume tout le message biblique réduit à son essentielle simplicité : confession de la Seigneurie de Jésus et de sa divine filiation. Le commencement et la fin sont ramassés ici dans une seule parole chargée de la présence-sacrement du Nom du Christ.

« Le huitième jour, nous dit l’Evangéliste Luc ( 2,21 ), auquel l’enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, nom qu’avait indiqué l’ange avant qu’il fut conçu dans le sein de sa mère ». Le Fils de Dieu incarné ne pouvait pas avoir d’autre nom car si Celui qui était né du sein de la Vierge n’avait pas reçu le nom de Jésus, toute la création se serait révoltée du fait que ce nom Lui avait été réservé depuis les siècles des siècles. Et si, après la chute originelle, le soleil ne cessa jamais de luire et la terre de se mouvoir et les étoiles de conserver leur place dans le ciel, c’est à cause de ce nom qui contenait le tout, le Nom de Jésus.

Bien plus, le Nom de Jésus était profondément gravé dans le plus profond des hommes. Ils n’en connaissaient pas la cause quand bien même le nom de Jésus exprimait leur être, leurs attentes, leur bonheur. Rien n’est plus précieux pour la période de pré-chrétienté que le Nom de Jésus car c’est dans ce Nom qu’elle se trouve entièrement ramassée.

Mettre en avant la force du Nom du Christ, c’est ne pas perdre de vue qu’il est « destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs » ( Luc 2,34 ). C’est le Nom que tant et tant aiment et que tant et tant combattent. C’est le Nom que les uns louent et que les autres décrient et contre lequel ils blasphèment. C’est le Nom autour duquel se livrent les combats les plus durs et se remportent les victoires les plus difficiles. Jésus est le Nom de Celui qui scellera le terme de l’Histoire de l’Humanité. Au jour glorieux du Second Avènement sera donné « le nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit » ( Apoc.2,17 ). Notre foi nous l’a déjà certifié : ce nom nouveau n’a d’autre nom que le Nom Jésus !

Aussi le Nom de Jésus porte en soi une authentique dimension sacramentelle, mystique. Il apparaît comme incrusté dans le plus profond de chaque chose, de chaque être humain. La victoire du Christ sur la mort a pour conséquence que tout est désormais marqué du sceau du Nom de Jésus. La vie sacramentelle et cultuelle de l’Eglise a pour fonction, est-il besoin de le souligner ici, de renouveler sur tout ce qui est, animé et inanimé, le sceau indélébile du Nom de Jésus ( Evêque d’Ahailoou Efthymios : « EKEINOS » , Athènes 1973, pp.27-29, en grec et Archim.Sophrony : »De la Prière », Ed. du Monastère de St Jean le Précurseur, Essex / Angleterre, 1993,pp.139-140, en grec ).

Ainsi, être chrétien, c’est d’abord adhérer personnellement au Dieu vivant, pleinement révélé par Jésus, son Fils, son Christ, c’est-à-dire son Messie. Cela veut dire qu’on ne peut pas transformer la vie spirituelle en une simple éthique sociale ni réduire le vécu chrétien à la seule philanthropie ou aux valeurs qui viseraient uniquement à faciliter le bon fonctionnement de la société. Notre vocation première, c’est de « nous consacrer nous-mêmes, les uns les autres, et toute notre vie au Christ, notre Dieu ». Etre chrétien, c’est se souvenir sans cesse qu’il nous faut être uni au Seigneur Dieu de tout son être ; qu’il nous faut Lui demander, ainsi que nous le faisons chaque fois que nous invoquons l’Esprit Saint, qu’il vienne demeurer dans notre intellect et dans notre cœur.

Etre un disciple du Christ, c’est être un homme ou une femme libre que les menaces n’effraient pas, que l’argent n’achète pas, que les habitudes et les passions n’enchaînent pas. Une personne dont la conduite n’est pas dictée par une morale de groupe ou un conformisme social, mais par la Parole de Dieu librement accueillie et acceptée. De sorte que cette même Parole devienne notre propre langage, qu’Elle structure nos propres pensées, qu’Elle forme et reforme le cœur trop endurci de l’homme. Cela s’obtient, sous la conduite du Saint Esprit, par la lecture de la Bible. Les Saintes Ecritures en effet nous permettent d’entrer dans une communion profonde, intime avec Dieu – Père, Fils et Esprit Saint . Par Elles, le cœur et l’esprit de l’homme s’ouvrent devant le grand mystère de l’amour divin ; mystère du Dieu Père qui désire et qui cherche inlassablement à entrer en communion intime et profonde avec chaque être humain, objet de son amour ineffable et sans limites.



Cela va bien au-delà d’une simple expérience immédiate, émotionnelle de la foi, promettant la délivrance, la santé et la prospérité à travers le don et l’ascèse. Au jour du Jugement dernier, Jésus nous demandera quel Dieu nous avons adoré : l’idole de l’ambition et de la réussite ou bien le Dieu Père, le Dieu de compassion, plein de tendresse envers tous ceux qui cherchent avant tout les vertus des Béatitudes, la pureté du cœur, la paix pour le monde ? L’important donc ici est de savoir distinguer entre les critères du bien et du mal ; entre le permanent et l’éphémère, entre l’existence vraie et l’organisation de l’existence.

Aspirer à un tel état, c’est déjà commencer à le vivre. Au départ il y a la foi. La foi engendre l’amour. Ce dernier suscite les bonnes œuvres qui, à leur tour, nous donnent d’accéder à la vision de Dieu. « Cette vision se fait au niveau du cœur. C’est pourquoi il a été dit que les cœurs purs verront Dieu. Cela ne se passera pas dans le siècle à venir, dans le Royaume, mais déjà dans le temps présent. Si l’amour de Dieu fait sa demeure en toi, si tu es conscient que tu es aimé de Lui, tu te libères de tout ( 1 Cor.7, 29-31)». ( métropolite Georges Khodr du Mont-Liban in SOP 243, Paris 1999, pp.33-34 ).Se comporter de la sorte ce n’est pas quitter ce monde mais un chrétien ne doit jamais perdre de vue qu’il vit aussi dès maintenant dans le Royaume qui régit son cœur. Il ne vit plus selon la figure de ce monde puisqu’il assume celle du Christ.

La pratique de la prière de Jésus, fait que, pour chacun d’entre nous, le Nom de Jésus est Lui-même un instrument d’ascèse, un filtre au travers duquel ne doivent passer que les pensées, les actes, les paroles compatibles avec la vivante réalité qu’Il symbolise. Tant il est vrai « que la force de cette prière ne réside pas dans son contenu qui est très simple et très clair mais dans le Nom très doux de Jésus…Non seulement Dieu est invoqué par ce Nom mais Il est déjà présent dans cette invocation. On peut l’affirmer certainement de tout nom de Dieu mais il faut le dire surtout du Nom divin et humain de Jésus qui est le nom propre de Dieu et de l’Homme. Bref, le Nom de Jésus, présent dans le cœur humain lui communique la force de la déification que le rédempteur nous a accordée. » ( Emile Simonod : « La Prière de Jésus selon l’évêque Ignace Briantchaninoff » - Ed. Présence « Aubard » / Sisteron-France, 1976,p.30 ). D’où la nécessité impérative, pour toute l’Eglise, de célébrer l’Eucharistie, de célébrer Pâques aussi en dehors du Temple, dans toutes les œuvres journalières, techniques et scientifiques. Cette célébration de la liturgie ne peut avoir de véritable sens que si elle embrasse « au Nom de Jésus » toute la vie humaine, intérieure et extérieure, pour la transformer en œuvre de résurrection.

Toutefois, gardons-nous de conférer à ce Nom une sorte de vertu magique et faisons nôtre cette attitude de Saint Silouane du Mont Athos qui portait dans son cœur le Nom très doux du Christ, car la prière agissait continuellement en lui tout en se tenant cependant à l’écart de toute discussion au sujet de la nature du Nom…( in « Silouane, Moine du Mont Athos », Ed. Présence, Paris 1973 ).

On nous rétorquera sans doute : « vous oubliez que nous vivons dans un monde méchant, mensonger, vil, retors, lubrique et versatile ». Nous savons tout cela mais nous voulons quant à nous voir éclore un monde nouveau, que les hommes deviennent des créatures nouvelles. Le monde dans lequel nous vivons a sa logique et nous qui tendons vers le Royaume avons notre logique et nous savons bien que nous serons persécutés et que nous vivrons de nombreuses tribulations à cause de cela. Saint Paul, dans sa lettre aux Romains ( 5, 3-5 ) ne cesse de nous rappeler que « les tribulations produisent la constance, la constance une vertu éprouvée, la vertu éprouvée l’espérance. Et l’espérance ne déçoit point ».

Pour dire les choses simplement : il n’y a pas de vie sans effort. Tout effort étant une crucifixion, ceux qui acceptent de monter sur la croix ont choisi leur lot – celui de la Résurrection, dès ici-bas. Il n’y a donc pas de vie sans effort, et c’est pourquoi tous les maux et toutes les divisions viennent en premier lieu du cœur chaque fois qu’il perd lui-même sa paix et son unité intérieures (Mt 12/34).

La logique divine, elle aussi, est simple. Elle nous demande de témoigner. Or le témoignage consiste à voir Dieu ici et maintenant et d’en être les témoins. Maintiens ton regard rivé à tout instant sur Dieu et tu Le trouveras toujours à ta droite et Il ne permettra pas que tu vacilles ( Actes 2, 25 ) et le monde ne t’ éblouira pas pour mieux t’engloutir.

En fait, que vaut le monde tout entier quand il se prive des dons qui viennent d’en haut ? Seule la lumière divine, si elle habite l’homme comme un feu et devient sa vie même, peut le relever de la mort et lui annoncer de façon probante la victoire divine de la Résurrection.

Autrement dit : tout part de Jésus et tout aboutit à Lui. C’est Lui qui assume tous les hommes. Il est à la fois cette immensité dans laquelle nous sommes membres les uns les autres et, en même temps, Il est cet Ami qui accueille chacun qui aime chacun et, comme se plaisait à le dire le Patriarche Athénagoras, qui préfère chacun. C’est pourquoi, Saint Paul n’hésitera pas à écrire : « Vous ne vous appartenez pas, vous avez été rachetés pour un prix », sous-entendu au prix du sacrifice de Jésus-Christ. Et il termine par cette invitation : « Glorifiez donc Dieu dans votre corps (ou par votre corps) » ( 1Cor. 6, 19-20
 ).

Cet appel ou cet avertissement s’applique particulièrement aujourd’hui à la vie professionnelle menée par la vaste majorité d’entre les hommes. Plutôt que de nous laisser succomber à la tentation de faire une idole de nos projets, de notre travail, de nos ambitions, nous sommes appelés en premier lieu à suivre le chemin vers le Royaume des cieux, à œuvrer en vue de notre salut, à intensifier et approfondir notre vie spirituelle, c’est-à-dire notre vie dans l’Esprit de Dieu. Et enfin, nous sommes appelés à offrir toute notre vie en sacrifice de louange à la gloire de Dieu.

« Pour ceux qui sont réellement pris par l’acharnement au travail, et qui sont dépendants de l’activité professionnelle comme on peut l’être d’une drogue dure, faire une telle offrande de leur vie exige un immense retournement, une libération intérieure, une orientation tout à fait nouvelle. Cela exige d’abord un acte de repentir au niveau du cœur…» ( Jean Breck in SOP 225, Paris 1998, p.20 ).

“Bienheureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu” ( Mt 5,8 ). La vision de Dieu et la pureté du cœur vont de pair. Autrement dit, « Il n’y a qu’une voie pour commencer et elle consiste à vaincre ses passions ». Glorifier donc le Seigneur dans son corps ou par son corps, cela signifie que Dieu veut que rien ne soit perdu mais Il veut aussi que nous changions nos intentions et l’usage que nous faisons de toute chose et qu’en même temps la pureté prévale dans toutes les utilisations qui sont du ressort de notre quotidien.

De ce point de vue, il faut reconnaître que la prière de Jésus est une prière particulièrement bien adaptée à la tension du monde moderne. « Dans l’invocation du Nom béni de Jésus le cœur se purifie et se libère des passions, les forces du mal sont exorcisées à mesure de leur face-à-face avec le Nom de Jésus qui consume, purifie et sanctifie. Mais cette guérison profonde ne se limite pas à l’individu qui prie ; elle se communique autour de lui comme un parfum de bonne odeur (R.P. Boris Bobrinskoy : « Eucharistie et prière du cœur », Paris-ITO, 12/2/2006 ) ». Recommandée aux moines, la prière du coeur est tout autant aussi une prière pour les laïcs, pour tous ceux qui sont engagés dans le travail social, le soin des malades, l’enseignement, la visite des prisons ( Kallistos Ware in « L’Art de la prière »,loc.cit.p44 ).

L’invocation du Nom de Jésus est une prière d’une extrême simplicité, qui unit, dans une courte phrase, deux sentiments essentiels de la piété chrétienne : l’adoration et la componction. C’est une prière à la fois pénitentielle et remplie de joie et de confiance aimante. C’est aussi une prière dont la portée est incontestable. « L’invocation du Nom de Jésus, écrit le Moine de l’Eglise d’Orient ( « La prière de Jésus », Chevetogne - Seuil / Livre de Vie, 122, 1963, p.70 ), fut, aux origines, commune à tous : elle demeure acceptable à tous, accessible à tous », à ceux qui ont été baptisés en Christ. Elle nous enseigne à déposer le Nom de Jésus sur toute créature, sur le monde intérieur, sur leurs souffrances et angoisses. Voici ce qu’écrit à ce sujet dom André Louf, que j’ai grand plaisir à citer ici : « Nous pouvons déposer le Nom de Jésus comme une bénédiction sur tout ce qui passe par nos mains, sur tout homme que nous rencontrons, sur chaque visage qui se tourne vers nous. Il faut toucher en priant, rencontrer en bénissant. Il est possible de reconnaître ainsi, avec Jésus, la nouvelle identité de l’homme et du monde (in « Seigneur apprends-nous à prier », Lumen Vitae, 1972, p.174) ».

De cette manière, invoquer le Nom de Jésus au cours de nos rassemblements œcuméniques n’est pas sans conséquences puisque toute prière chrétienne est une prière dans l’Eglise et une prière de l’Eglise, car c’est dans la prière que l’Eglise se manifeste en sa vérité ultime. « Avant de commencer à prononcer le nom de Jésus, écrit encore le Moine de l’Eglise d’Orient ( « On the invocation of the Name of Jesus », London 1950,pp.5-6 ), établissez en vous la paix et le recueillement ; demandez l’inspiration et l’aide de l’Esprit Saint… Ensuite commencer simplement…Commencez par prononcer le Nom avec adoration et amour. Tenez-vous y, répéter-le. Ne pensez pas que vous êtes en train d’invoquer le Nom, pensez à Jésus lui-même. Dites son Nom lentement, doucement, paisiblement ».

Commençons donc par prononcer, d’un seul cœur et d’une seule et même voix, son Nom et l’Esprit Saint nous conviera à une exigence renouvelée de sainteté personnelle, de fidélité ecclésiale, de lucidité, d’honnêteté et non moins d’humilité dans le témoignage commun qui est le nôtre ici et maintenant, là où l’Esprit nous conduit.

Par sa Passion, sa Croix et sa glorification, le Christ est devenu « Esprit et Seigneur » (Actes 2,36). Pour qu’à notre tour, dans l’effusion du Saint Esprit, nous puissions nous aussi prétendre devenir, dans notre engagement au service de l’Unité, pneumatophores et christophores, oints du même Esprit divin qui a ressuscité Jésus, nous sommes appelés, ce me semble, à franchir trois étapes. Trois étapes initiales sans lesquelles rien ne pourra être scellé au Nom de Jésus.

Première étape : tenter de faire coïncider, au moins autant que faire se peut, le dire et le faire.

On ne peut pas changer le cours du monde. Les guerres et les péchés continuent de prévaloir. Le réalisme impose d’admettre que le monde a toujours été comme cela et que rien ne changera. Mais le réalisme ne doit pas tuer l’espérance tout comme il ne doit pas réduire ou arrêter l’effort : la figure du monde, nous le savons bien, restera toujours la même. Ce qu’il faut changer, c’est l’ordre du monde ainsi que son esprit. Les Ecritures Saintes ne disent nulle part que, lors du Second Avènement, Dieu trouvera un monde meilleur. Mais cela ne doit en aucun cas nous détourner de notre responsabilité d’œuvrer à améliorer le monde et à amener les autres, qui sont nos frères et sœurs, à une naissance nouvelle par la vérité qui est en nous. Il ne faut jamais perdre de vue que notre monde vit sur plusieurs registres. La lumière y voisine avec les ténèbres. Le chrétien doit incessamment éclairer les ténèbres et répandre la lumière autour de lui. C’est en adoptant les desseins de Dieu que le monde s’adaptera aux méthodes divines.

Deuxième étape : essayer de penser un peu moins contre.

Ne traitons pas les autres comme nous ne souhaitons pas qu’ils nous traitent. Ils ont leur manière d’aimer le Christ ; ils ne manquent ni de sainteté, ni de création de beauté, ni d’intelligence de la foi. Nous n’avons pas à condamner mais à témoigner et à partager. Il peut en résulter un grand approfondissement pour les autres et pour nous-mêmes.

Et encore. L’autre n’est connu que de Dieu seul. Lui seul est juge. Nous n’avons pas à préfigurer le Jugement à Sa place et encore moins à jouer au juge.

« Certes, il y a les réalistes ou ceux qui se prétendent tels, qui se déclarent des maîtres de l’analyse psychologique et psychiatrique mais ils ne sont souvent que pétris de préjugés. Supposons qu’ils peuvent découvrir certains faits ou même tout ce qui concerne la personne analysée. Cela voudrait-il dire que tous ces agissements viennent réellement du cœur ? Si personne ne peut juger son propre cœur, car il n’y a qu’un seul, Dieu, qui puisse sonder les cœurs – y compris le mien – et les reins, comment puis-je me permettre d’examiner les secrets intimes des autres, quelles que soient leurs paroles ou leur comportement ? L’être humain est un mystère dont Dieu seul, qui l’a créé, peut sonder les profondeurs. Et dans la même logique, tout pécheur est aussi un mystère. Il ne m’a été donné que d’essayer de guérir les blessures du pécheur. A l’instant où je contribue plutôt à le briser, je me brise moi-même » (métropolite Georges Khodr du Mont-Liban in SOP 241, Paris 1999, p.33).

Troisième étape : rendre au travail de l’Esprit Saint dans l’histoire sa dimension ouverte et créatrice.

L’Esprit, quand il prend la décision de souffler, trouve toujours ses propres moyens d’expression. Et ces moyens ne se limitent pas au domaine de la raison. La raison, si elle ne visite pas le cœur pour s’y illuminer et reconnaître ses propres limites et sa fragilité, sera de plus en plus acide et se contentera d’accumuler les choses sans plus. Le cœur seul est le lien entre toutes choses.

Ce que je veux dire ici, c’est que chaque être est plus important que ses œuvres. Toute organisation du monde, si elle se limite à l’esprit du monde, périra avec le monde. Il faut bien reconnaître qu’il y a par moments dans nos Eglises des réalisations notoires et des institutions florissantes qui se sont pourtant avérées étrangères à l’Esprit Saint.

De même les hommes, même au plus profond du désert, ont besoin d’être aimés. Mais qui peut prétendre agir de la sorte s’il ne croit pas en Dieu, s’il ne réalise pas qu’il est en Dieu et qu’il voit toute l’existence par son regard ? Dis-toi bien que ton frère ne se repentira que si tu l’aimes. Il faut donc l’aimer, le reconnaître meilleur que toi ; reconnaître tout pécheur, tout criminel, tout dépravé plus beau que toi car tu as été appelé pour voir les vicissitudes en toi-même et jamais dans les autres. Encore une fois : parce que l’autre n’est connu que de Dieu seul, seul Dieu peut le juger !

Objection, me direz-vous : qu’en est-il alors de la justice sociale, de la justice humaine voire même de la justice ecclésiale ? Comment fixer en soi les frontières de ce qui est permis ou non, de ce qui est possible ou non ?

Je vous répondrai par ce récit (Père Syméon Cossek, in SOP 225, Paris 1998, pp.26 et suivantes). Saint Jérôme, dans une vision, est interrogé par le Seigneur qui lui dit ; « Que me donnes-tu aujourd’hui, Jérôme ? - Je te donne, Seigneur ma prière. Bien, dit le Seigneur, mais encore ? -Seigneur, je te donne mon ascèse. Très bien, dit le Seigneur, et quoi d’autre ? –Seigneur, je te donne toutes mes nuits de veille. Très bien, Jérôme, et que me donnes-tu encore ? – Seigneur, je te donne tout l’amour que je porte à ceux qui viennent me visiter. Parfait, dit le Seigneur, et encore ?-Oh, Seigneur, dit Jérôme, mais je ne sais plus, je n’ai plus rien…Es-tu bien sûr, Jérôme ? – Mais oui, s’exclame Jérôme ! Alors le Seigneur dit à Jérôme : « Il y a quelque chose que tu ne m’as pas donné, ce sont tes péchés »…

C’est exactement le résumé de l’expérience de la Samaritaine et de Zachée, qui eux ont donné leurs péchés, affirme le Père Syméon. Et cela pourrait être aussi la nôtre, après tout !

Quoiqu’il en soit, le Seigneur attend que nous venions dans l’état où nous sommes, pauvres, faibles, démunis, chaotiques pour lui dire : « Je sais que tu m’aimes et je viens dans l’état où je suis, panse mes plaies par le baume de ta miséricorde ».

Cela n’est possible que si nous nous posons sous le regard de Dieu avec humilité. L’humilité n’est pas une vertu qui nous est spontanée, elle n’est pas facile à acquérir, c’est l’antidote de l’orgueil. Or, depuis Adam jusqu’à la fin des temps, l’homme est marqué par l’orgueil.

C’est pourquoi, « la véritable thérapie de l’orgueil, c’est l’humilité. L’humilité ne peut être qu’un cadeau de Dieu qui commence par ce regard d’amour qui se pose sur nous un jour, quelles que soient les circonstances de cette rencontre avec le Seigneur. Il est nécessaire qu’un jour, dans nos vies, le Seigneur nous rencontre, nous parle, nous aime de telle façon que nous comprenions, non par notre intellect mais par le cœur que nous sommes aimés. Ceci est très important, car nous sommes tentés en permanence par le désespoir, par la révolte, face à notre faiblesse, quelle qu’en soit la forme. A certains moments nous ne voulons plus entendre parler de cette faiblesse, nous ne la supportons plus. Mais là où nous faisons erreur c’est lorsque nous prenons le chemin de la révolte ou alors de la désespérance – chemin sans issue, chemin du néant » (Père Syméon Cossec, loc.cit.).



Amenés à lutter contre les passions, contre notre faiblesse et notre péché, nous ne pouvons le faire que si véritablement nous avons reçu la miséricorde du Seigneur et la grâce de l’humilité. C’est alors que nous pourrons vraiment accéder au repentir et à la conversion.

D’où l’importance de l’habitude de la prière qui nous apprend comment le Christ fait participer chacun à son amour selon ses capacités. D’où l’importance de la prière de Jésus. « Tout croyant, écrit Syméon de Thessalonique, doit constamment confesser ce Nom, à la fois pour proclamer notre foi et pour témoigner de notre amour pour le Seigneur Jésus-Christ, dont rien ne peut nous séparer et aussi, à cause de la grâce qui nous est donnée par son Nom, à cause de la rémission des péchés, de la guérison, de la sanctification, de l’illumination et par-dessus tout du salut qu’il nous confère » ( « L’Art de la Prière », loc.cit.p.118 ).

Tout dans notre vie découle de notre capacité et de notre désir de prier. La prière nous situe toujours dans le moment présent alors que nous sommes sans cesse tentés de vivre soit dans le passé soit dans l’avenir, jamais dans le moment présent. Nous avons donc besoin d’une prière quotidienne afin de nous ramener sur terre, de nous ramener à la réalité, là où Dieu nous appelle à assumer notre vie, nos rapports et nos responsabilités vis-à-vis des autres, pour que la prière devienne le fondement de tout ce que nous sommes, de tout ce que nous disons, de tout ce que représente notre témoignage dans le monde et pour le monde au nom de Dieu, notre Père.

« Mais que doivent faire, se demande Théophane le Reclus, les gens faibles et indolents, en particulier ceux qui, avant d’avoir compris la nature véritable de la prière, se sont endurcis dans la routine et refroidis par une lecture formaliste des prières obligatoires ? La technique de la prière de Jésus peut être pour eux un refuge et une source de force. N’est-ce pas d’ailleurs avant tout pour eux qu’a été inventée cette technique, à seule fin de greffer la prière intérieure dans leur cœur ? » ( « L’Art de la Prière », loc.cit.p.120 ).

Ainsi, nous voyant sous la lumière de Dieu, nous pourrons enfin dire au Seigneur : « Purifie-moi et aide-moi à me transformer ou plutôt, transforme-moi, aide-moi à me tourner vers toi sans cesse, sans un regard en arrière, autrement dit : Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, le pécheur ! ».

Tallinn, le 19 mai 2008.
+STEPHANOS,
Métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie.



Oracion al Amor

Oracion al Amor



sexta-feira, 16 de março de 2012

Retiros : DEL SANTO NOMBRE A LA DIVINA PRESENCIA

 



Retiros : DEL SANTO NOMBRE A LA DIVINA PRESENCIA


DEL SANTO NOMBRE A LA DIVINA PRESENCIA
En la existencia, suele acompañarnos la carencia. Angustia muda, clamor incompleto, el alma va y viene entre la fe y la nada, generalmente ligada a lo fugaz.
La oración suele convertirse en lucha, pugna entre el amoroso deseo y la dolorosa ausencia. En ocasiones sin formulación precisa el hombre gime: “Mi alma tiene sed de Dios del Dios viviente…” (Salmo 42, 3)
La mera creencia no basta para saciar la nostalgia de lo eterno. La fe sostenida, en cambio, apacienta el alma, la fortalece. Pero viene a ser la experiencia la que completa la búsqueda, la que reúne al hombre en sí y con Dios.
Esta experiencia íntima del corazón humano, conversión profunda del ser total, es descenso del Espíritu e inmersión en Su Presencia. “Si no vienes personalmente, no nos hagas partir de aquí.” (Éxodo 33, 15-16)
Nuestra voluntad libre puede colaborar con la gracia y la Metánoia hacerse una realidad en nuestra vida personal:
“Les daré un corazón nuevo y pondré en ustedes un espíritu nuevo: les arrancaré de su cuerpo el corazón de piedra y les daré un corazón de carne…” (Ezequiel 36, 26-27)
En el retiro al que invitamos, nos proponemos trabajar el despertar de los sentidos espirituales, para que aunados a los del cuerpo sirvan a la percepción de Dios en todos y en todas las cosas. Utilizaremos para ello la vía del Nombre de Jesús, ascesis de lo simple que despeja los caminos y facilita la conversión. (San Marcos 1, 3)
Organiza – Fraternidad del Santo Nombre Orienta – Hno. Mario de Cristo Salvador

DO SANTO NOME À DIVINA PRESENÇA
Na nossa existência acompanha-nos muitas vezes, o sentimento da carência. Angústia silenciosa, grito incompleto, a alma vai e vem entre a fé e o nada e, geralmente, ligada ao que é fugaz.
Acontece que a oração se transforma numa luta, um combate entre o desejo amoroso e a uma dolorosa ausência. Em muitas ocasiões, sem uma formulação precisa, o coração do homem geme: “ A minha alma tem sede do Deus vivo…” (Sal. 42,3).
A mera crença não é suficiente para saciar em nós a nostalgia do eterno. A fé pacifica a alma, fortalece-a. Mas é a experiência humana que completa a busca, que congrega o homem em si e em Deus.
Esta experiencia íntima do coração humano, conversão profunda do ser total, é a descida do Espírito e o mergulhar na Sua Presença: “ Se não vieres tu mesmo não nos faças partir daqui” (Ex. 33, 15 – 16).
A nossa vontade livre pode colaborar com a graça e a Metanoia tornar-se se uma realidade na nossa vida pessoal:
“Dar-vos-ei um coração novo e porei em vós um espírito novo: tirarei do vosso peito o coração de pedra e dar-vos-ei um coração de carne” (Ezequiel 36, 26).
No retiro que vos apresentamos, propomos trabalhar o despertar dos sentidos espirituais, para que, unificados com os do corpo sirvam a percepção de Deus em todos e em todas as coisas. Para tal, utilizaremos o caminho do Nome de Jesus, a ascese da simplicidade, que abre caminhos e facilita a conversão (Marcos 1, 3).
Organiza – Fraternidad del Santo Nombre - Orienta – Ir. Mário de Cristo Salvador
En Madrid
Local – Monjas Benedictinas – Monasterio de la Natividad
Calle Guadalajara, 34 – E-28042, Madrid, España - Tel. 00 34 913 204 082
Fecha – 20 de Abril (viernes) para la cena (20 hs.) al 22 de Abril (domingo) después de Vísperas.
Inscripciones hasta 1 de Abril 2012
Costo – 120 euros (incluye inscripción 40 euros. En caso de inasistencia este dinero no podrá ser restituido). Los 80 Euros restantes se pagan durante el retiro.
Enviar el monto de la inscripción para:
Fernando Gimenez Moreno (referir Fraternidad)
NIB 0182-0783-61-0208532118 – BBVA
swift:BBVAESMMXXX
IBAN: ES96-0182-0783-6102-0853-2118
Contacto para informaciones – Hermano Gabriel de Santa María ccantares15@hotmail.com
Portugal – Porto
Local – Monjas Beneditinas da Rainha dos Apóstolos -Mosteiro de Santa Escolástica – 4795 – 311 – Roriz – Santo Tirso – Tel. 00 351 252 941 232
Data – 27 de Abril para jantar (20 h) a 29 de Abril, depois de Vésperas .
Inscrições até 1 de Abril 2012
Preço – 100 euros – Inscrição 30 euros (no caso de desistência a inscrição não será devolvida). Os 70 euros restantes serão pagos durante o retiro
Enviar a inscrição para: Maria do Rosário de Soveral Rodrigues da Costa
NIB: 0036 0030 99101227947 89
Banco- Caixa Económica Montepio Geral
Contacto para informações: Rosário Soveral – R. Amadeu Sousa Cardozo nº 158 – hab. 36 - 4150 – 065 Porto – Portugal Tel.00 351 919445388 / 00 351 22 610 88 41 rsoveral@meo.pt

sábado, 3 de março de 2012

Accounts about Elder Porphyrios



ELDER PORPHYRIOS

Testimonies and Experiences


Accounts about Elder Porphyrios



Fr. Arsenios, a monk at St. Catherine's Monastery on Mt. Sinai, told us the following about Fr. Porphyrios during our visit there in July of 1989:
B. was a novice at the Monastery. He was very young and could not get used to the monastery's tough routine that allowed very little time for sleep. So, during the mornings, after the Divine Liturgy, he would go to the area where the burning bush was located and fall asleep.
The Abbot of the Monastery, as well as the other members of the brotherhood, ignored what was happening. They did not want to be too strict or to discourage him in his monastic endeavors. So B. continued to sleep away the morning hours in the same place.
B. loved Elder Porphyrios very much and telephoned him frequently. One day he called the Elder.
"Good morning, Elder."
"Good morning, my son. How are you?"
"I'm fine, Elder. How are you?"
"I'm also fine. In fact, I am thinking about how nice it would be for me to be there at the burning bush that God revealed to Moses. Those who can be found there are sleeping."
B. read about this in the second edition of this book and asked us to clarify that he was not at all surprised by the fact that Elder Porphyrios 'saw' him in Sinai, while still in Athens, with his discernment, because he already knew about his gift. He was moved by his love and his concern.
A friend of ours from Greece, Th.S., was married to a Cypriot doctor. She went to receive Elder Porphyrios' blessing, as she was going to take a trip to Cyprus in the summer of 1983. When she told blessed Porphyrios that she was going to Cyprus, the Elder said to her, "Go and find this Cypriot lady. Tell her I sent you and get to know one another."
Th.S. obeyed and because of Elder Porphyrios from that moment on, found in the person of this young lady and her husband, two close, honest and worthy friends. During the ensuing years they frequently visited and conversed with Elder Porphyrios.
Th.S. knew Elder Porphyrios for more than twenty years. She first met him when she was sixteen years old. Here we briefly relate a few of her many experiences just as she told them to us:
Once, she faced a very serious problem which she had been talking to Elder Porphyrios about for some time. He always calmed her fears by assuring her that the problem would turn out well. Everything would turnout just as she hoped it would, despite evidence to the contrary.
Th.S., however saw that as time went on things became worse instead of better. One evening she was told that in the days that followed, the very thing that she was afraid of was going to happen. Nevertheless Elder Porphyrios never stopped assuring her that it would not happen. She felt such despair and turmoil, she spent the whole night pleading,
"Pappouli, pappouli, why pappouli? Didn't you tell me that everything would turn out all right? Now, what will I do pappouli? She cried all night.
As soon as dawn broke, the telephone rang. She was surprised to hear Elder Porphyrios' voice. "Come on, my child why are you acting like that? You shouted for me all night and you didn't allow me to rest. Why are you acting like that? I told you that everything would turn out all right."
Th.S. was speechless. How did the Elder Porphyrios know that she was calling for him all night ? and how could he still insist that everything would be all right?
God, naturally, had helped him to foresee things correctly in this situation, as well. Th.S.'s problem, was resolved within a few days and everything turned out just as the Elder Porphyrios said it would.
Another account by the same.
She already had two daughters and was not thinking about having another child. Not then at least.
One day she went to Elder Porphyrios with her husband. While they were talking, she suddenly saw him making the sign of the cross over her abdomen and saying,
"Lord, Jesus Christ, give her a child."
Her first reaction was protest, "Why pappouli?. You know what a terrible financial state we are in. My husband is still establishing his practice and we already have two small children who have not yet gone to elementary school."
"Come now," Elder Porphyrios told her, "isn't it a pity for your husband not to have a son? He doesn't tell about it, but deep down he very much wants to have a son, too. You'll see, this child will bring you wealth and happiness."
A month and a half later, Th.S. was pregnant and soon brought a beautiful little boy into the world. Today he is six years old. He, as foreseen by the Elder, brought the family happiness and great financial security.
A third account by Th.S.
A close relative of Th.S. wanted to unburden herself to Elder Porphyrios with something troubling her soul. However, something always happened, and she never managed to go and see him.
One night, she saw Elder Porphyrios in a dream and spoke to him about that problem of hers. Waking up in the morning, she telephoned him to ask when she could go and see him. Amazed, she heard him say,
"But you told me about it yesterday. You want to tell me the same thing again?"
Testimonies of the Cypriot doctor, D.S., as they were related to us, by him.
He was studying medicine at the University of Athens.
One morning, the doorbell rang in his apartment. He opened the door and saw an unknown priest who said, "May I enter?" D.S. was greatly impressed by the fact that from the very first moment he felt that the priest, in his own words, "was completely different from all the other priests I had met up to that time."
D.S. explained, "We talked for four whole hours. We talked about all my personal and family matters and problems. He captivated me so much that only when he left did I realize that I had not even offered him a cup of coffee. He had astonished me from the very first moment that we met. Just imagine, that as soon as I opened the door, he addressed me with my name without ever having met me before."
D.S. continues, "This priest, I later learnt, was Elder Porphyrios. I changed all the decisions I had made about my future, considering the conversation we had that day. This happened at a very opportune and decisive time with regard to the rest of my life."
During the years that followed, doctor D.S. met Elder Porphyrios many times. Of the many times he told us about, we relate only two.
The first is that the Elder Porphyrios placed great importance to the endocrinological system of the human body and he frequently spoke to D.S. about this subject.
Secondly, as D.S. told to us, "It was a time when I became greatly concerned about the question of death. It reached a point where I thought about it constantly. So, one day I went to the Elder and I asked him to explain what death was to me. He laughed and said,
"Death doesn't exist."
The two following stories were told to us by E.S., a spiritual child of Elder Porphyrios in Athens:
A girl entered Theological School on Elder Porphyrios' advice. In the beginning she did not apply herself to her full ability. She studied a lot less than she should have.
Elder Porphyrios, wanted to encourage her and often urged her to study. He even discussed the content of the lessons with her sometimes.
On the eve of the examination period the late Elder saw that the girl was not well prepared, and told her to bring her books to him so that he could test her on a few pages like a teacher would. The student did not know the material well, and he said to her,
"Tonight, you'll study those pages that I tested you on that you didn't know very well."
The girl was obedient and learned those pages very well. She only understood the meaning of the Elder's actions the following day when she discovered that the examination questions were taken from those pages exactly. She was amazed. She glorified God and from then on she became a diligent student.
A lady went to visit Elder Porphyrios for the first time about a serious family problem she had. Since she wanted her husband and children to hear the Elder's answers she put a small cassette recorder in her handbag in order to record the conversation with him.
When she arrived, she saw that there were many others who had gone there before her. She sat down to wait her turn. At one point, even though so many people were before her, she heard them saying,
"The Elder said that the lady with the cassette recorder should come in."
She was literally at a loss. Only she and God knew that she had a cassette recorder in her handbag. She found out for herself that you cannot hide anything from Elder Porphyrios.
The four following accounts were told to us by Mr. Ignatios Gregoriou, a resident of Neas Politias, Oropos, Attica. They were recorded in Oropos, and we present them in full.
I have a brother who has been missing since 1981. Once, I decided to ask Elder Porphyrios how I should remember him in prayer [for the living or for the dead]
"Pray for his health," was the answer. I was confused because I wasn't sure if I heard correctly. He picked up my thoughts and said to me: "Aren't you asking me about Anastasios?"
How did he know, I ask you, that my brother is called Anastasios? He didn't even know my own name. I was concerned not to trouble the Elder, and I would go only to receive his blessing. I had never stopped to talk to him about any problem or affair of mine. The only time that I spoke to him was the time I've already mentioned, concerning my brother.
I want you to understand that from the moment Elder Porphyrios told me to pray for my brother's health every single doubt that my brother might not be alive was cleared from my mind. Even if I never meet him again, even if I never hear any news from him, I have the unshakable belief that my brother lives. I was not told it by just anybody, but by a saint through whom God spoke
Mr. Ignatios Gregoriou's second account.
When Elder Porphyrios was about to have a cataract operation, a spiritual daughter of his went and took some girls from here, went into the forest and cried, begging God to make the Elder well.
One day the Elder called her to him,
"You, come here. Why did you take the others and go and cry in the forest?"
"Because," she answered, "we want you to get well, Elder." Do you know what he then said to her? She herself told me. He told her word for word:
"Pray for me to become good, not well."
The third account by the same.
Fr. Andreas, who has now died, was a dermatologist before becoming a monk on Mt. Athos. Later, he came here to St. George's Nea Palatia, Oropos, as the priest. One day he asked Elder Porphyrios' permission to see his hand since he was a dermatologist. This was because Elder Porphyrios had amongst other things a skin condition there. His right hand was wrapped up in gauze because of it. This account was told to me by Fr. Andreas himself.
He did, in fact, allow him to examine his hand. Fr. Andreas then went and bought some ointment and took it to the Elder.
"Apply this cream, Elder," he said, "and in a few days your hand will be healed completely."
Elder Porphyrios then said,
"Fr. Andreas, this thing on my hand was given to me by God to correct me. And now you've come to take it away from me?" He refused to take the ointment.
Mr. Ignatios Gregoriou's fourth account.
"The account that I am now telling you was told to me by my neighbor, Th, who lived very close to Elder Porphyrios. He had lived there for many years, from the time when the late Elder still lived in Penteli.
One day, a man from a village in Thrace went to the Convent to see the Elder. His wife was paralyzed. The Elder was not there. He was on Mt. Athos. This man had such great love in God that when they told him that Elder Porphyrios was not there he said,
"That's all right. It was enough just to come here to the place where he, a saint, lives and breathes. That's plenty for me."
When he returned home, he found his wife standing up in the kitchen. She was no longer paralyzed. When he asked her what happened, his wife told him that on a particular day she got up and started to do the housework. It was exactly the same day that her husband had gone to find Elder Porphyrios. This man's faith in God was so great that God honored him with the experience of such a great miracle.
The following account happened a little after the Elder Porphyrios' departure, and was told to us by D.M.M., a Cypriot now resident in Athens.
She was pregnant with her first child and from this was filled with anxiety, uneasiness and fear; something that often happens to women who are about to give birth for the first time. She often reached the point where she would wake up at night and would not be able to get back to sleep again.
About one month after Elder Porphyrios' departure she had a dream. She saw that she was sitting in the back seat of her father's car. The car was being driven by the Abbot of the Monastery of the Paraclete, Fr. Cherubim. Next to him sat an unknown venerable and aged priest. The two of them were taking her to maternity hospital for the birth. Upon waking, she felt boundless calm and a release from her anxiety and fear.
Her parents were very close to the Elder but she had never met him herself. The rest is presented here in her own words, exactly as they were written down.
"Well, imagine, what happened to me..., how I felt..., what I did... when I went to my parent's home, two months after having that dream. I saw a picture of that unknown pappouli hanging on the wall, the same person I saw in my dream. I was literally shocked. "Who is that pappouli?" I asked them. "Where did you find that picture?" "It's Elder Porphyrios," they replied, "someone we know brought it, and gave it to us this morning."
Today, when we are talking about it I feel the same astonishment that I felt on that day. I had never met Elder Porphyrios. I had never seen his face while he was alive, while he was here in the world. Yet, I came to know him, to see him after his passing, when he went to heaven."

Father Porphyrios : “When our dear Lord refuses to grand us something we persistently request of Him….”.

Our Dear Lord Jesus will satisfy the requests of the members of His holy church, when He deems that the outcome will only be for our own good. Therefore we should not be demanding, and similarly, we should not be impatient. We should ask politely and with perfect abandon. We will receive if, and when, HE knows, this is to our own true and eternal advantage.
“When the Lord does not give us something we persistently request of Him, then one of two things may be happening. He does not wish to give us something which is not for our own good, or we are unable to see when, and especially how, we should be asking. And these are not mutually exclusive; that is, both may be happening.
Regarding the first case, no one may discover the Lord’s wishes. And this is because no one is able to know the Mind of God. That is why I shall refrain from making a comment.
Regarding the second case, however, I could say a lot. First and foremost, when we are asking something from God we should refrain from digging our heels in and retort… “I must absolutely have this right now..”. Because this response is not just absurd; but also constitutes a great disrespect towards our Maker. Who are you, or, if you prefer, who am I, that I can demand things of the Lord? And not only that, but I am also prepared to tell Him exactly when He is supposed to satisfy these demands.
-But.., dear grandpa.., I have not demanded anything, and I haven’t set any time limits either. This you are already aware of, very well. And I am only asking because my problem has now become age-old…
-This is precisely what I am trying to explain to you, and by this, I am referring to the reason it has taken so long. In other words, when we are asking something from God, we should do so politely and pleadingly, and even then, only for a while. If we see that the Lord is continuing to refuse, then we, on our part, should stop bothering Him also. That is why insisting about something, as in this case, might only make it move further away. That is the reason we should now stop asking. And when we have already forgotten the whole thing, it will return to us without us being aware. And that is because God never forgets. He has received our message! He will save it and when the time is ripe He will respond accordingly, by granting our request!
That is why we must never insist that God does exactly what we want and, certainly not, at the time we want. To insist in this case, is counterproductive. It may cause harm instead of good. And in a case such as yours, where the demand is very intense, and it comes from a person who is not prepared to let go at all, then anything is possible, and it certainly won’t be any good.
Generally speaking my child, I wish you to understand that we must never try to change the Mind of God just because it suits us and especially whenever we see fit. Whenever we need to receive something we should never chase it but leave it entirely up to His wish. Otherwise the more we chase something, the further away it gets! Compare this with your shadow. No matter how fast you run, you will never catch it. No matter how fast you run, it runs the same way as you do!
Are you now clear about what I said regarding being persistent?
-I have understood grandpa, but I cannot agree with you….
-Well, in that case I shall give you a simple example and you will see that you will now agree with me.
Suppose we now take a large bottle with a bottleneck large enough for your hand to fit through (and thus come out the same way), and that once you have placed your hand in the bottle you clench your fingers to create a fist, and at the same time you are trying to bring it out again. You are now going to find out that, no matter how hard you insist, this is impossible to achieve and your hand will remain in the bottle. You may well be trying for days, months or even years without any result whatsoever. However, the minute you let go of your hand, in other words you stop clenching your fist, your hand will emerge from the bottle the same way it went in!
This is exactly what is happening with your problem.
For as long as you insist for a solution to appear, this in fact will be moving further away. And please remember me when I say so. If you wish, to achieve the solution to your problem, then, stop insisting. God already knows all about your problems. You have made your application to Him. He will decide. Please wait for his response, calmly and faithfully. If you act this way you will have a positive result. If you continue to insist, the way you are insisting, you will find that you have the opposite effect.
I advise you to stop being concerned with your problem, if you wish God to be concerned instead!
-And what about the “Knock and it will be opened; seek and you shall find”? What happens then grandpa? If I were to stop knocking on God’s door, how is He going to open? And if again, I were to stop seeking, how is He going to let me have anything?
-It all depends on how you are knocking on a door, for it to open, and again, how you are asking for something to be given.
If, for example you were to dare knock on a door with an audacious and threatening manner, please be certain that this door will never be opened to you! Even if it were to open, do not expect the owner to greet you with hospitality. More than likely, he will end up beating you up! On the contrary, if you knock on the door gently and pleadingly, the door will be opened wide, and the home owner will offer you every available type of hospitality!
The same you would expect to happen, if you are asking for something from someone. If you ask with audacity and threat, you will never receive anything. While if you ask gently and pleadingly you are bound to receive immediately. To a great extend, this is mostly true for God, Who cannot respond to pressure, audacity or threats from anyone. God forbid, if this were to be the other way round.
So you see that, it’s not enough to knock on the door of God, but to also know how to do so, if the door were to open for us some day.
The same is true also, when we are requesting something from Him. In this case again, what actually counts, is not how many times we file in our request, as much as the way we do so. [1]
[1] Anargirou Kalliatsou, Father Porphyrios, 6th edition, Publications: Holy Monastery “ I metamorphosis tou Sotiros” Athens 2005, page. 165-168

Comment: The great wisdom of Father Porphyrios can be clearly observed within the lines of the above event. Father Porphyrios is actually teaching us what it means not to “possess an own wish”, and never request anything other than the will of God. This is the way our life becomes devoid of sadness and completely relaxed, since we are always glad to accept all that happens, as God’s wish. May we have the blessings of our spiritually wise father Porphyrios.

Savvas Agioritis, Hieronmonk.
Translated into English by Panayiotis Konaris
SOURCE

La oración del nombre de Jesús, conocida también como la oración del corazón, es una vocación particular, un deseo de unificación profunda del alma...

http://elsantonombre.com/